Vous avez envie de devenir mère, mais vous rencontrez des difficultés à concevoir ? La naturopathie, par ses techniques naturelles, aide les couples et les femmes à optimiser leur fertilité et potentialiser leur chances de grossesse. Explications en 7 points avec une experte naturopathe, Sophie Rodriguez
La naturopathie est une aide précieuse pour travailler votre terrain avec vos sensibilités propres et définir une hygiène de vie et une alimentation stimulant la fertilité. Ainsi, il est possible de mettre en lumière les déséquilibres du cycle menstruel, ou encore d’accompagner une pathologie hormonale (en complément de votre médecin). Vous trouverez dans cet article un aperçu des approches naturopathiques qui peuvent faire la différence et vous aider à tomber enceinte et booster votre fertilité.
1- Faire un état des lieux des différentes situations qui peuvent gêner une grossesse
Souvent, et c’est tout à fait logique, nous pouvons être focalisés sur le “pourquoi cela ne fonctionne pas”. La médecine parle dans de cas d’infertilité inexpliquée.
Tentons de comprendre l’inexpliqué de l’infertilité inexpliquée. Cette dernière correspond à l’absence de grossesse après un an d’essais, en général, sans raison apparente.
Quels visages peut prendre l’infertilité inexpliquée ? Plusieurs pistes peuvent en être la cause comme par exemple :
- Des anomalies anatomiques
- De l’endométriose ou de l’adénomyose
- Le syndrome des ovaires polykystiques
- L’insuffisance ovarienne précoce
- L’aménorrhée hypothalamique
- Une maladie auto-immune
- Une glaire cervicale absente ou de mauvaise qualité
- Une flore vaginale déséquilibrée
- Des troubles de l’ovulation
2- Connaître son cycle pour optimiser ses chances de grossesse
Pouvoir comprendre son cycle va bien sûr être au cœur de la conception.
Un cycle est structuré par 4 phases, suivant les femmes d’une longueur variable.
Il est rythmé par des sécrétions hormonales.
- La phase pré-ovulatoire est celle qui varie le plus. Elle va déterminer si le cycle en question sera plutôt court, dans la normalité (28 jours environ) ou long.
- Les menstruations, quant à elles, durent généralement entre 3 et 7 jours.
- L’ovulation en elle-même est un processus très court (quelques secondes), mais qui se prépare en amont pendant 6 jours environ.
- La phase post-ovulatoire dure en moyenne entre 11 et 16 jours.
Tout n’est pas gravé dans le marbre.
Les femmes ont des cycles changeants, voire des cycles anovulatoires avec des règles à la fin. Les œstrogènes ayant vascularisé l’endomètre mais la progestérone n’étant pas sécrétée, l’endomètre finira tout de même par se délabrer.
Tout comme le fait d’avoir une ovulation au 14ème jour. Certaines femmes ovulent à J20. Mais ne connaissant pas leur cycle, elles cessent les rapports pensant naturellement que l’ovulation est déjà passée !
Savoir observer son cycle a donc un double intérêt :
- Déterminer sa fenêtre de fertilité
- Vérifier que l’ovulation ait bien eu lieu,
- Si elle n’a pas eu lieu, pouvoir investiguer sur les causes et être proactive dans la démarche
3- Utiliser la symptothermie pour connaître sa fenêtre de fertilité
Les œstrogènes et la progestérone sont les 2 stars de votre cycle, et de l’ovulation particulièrement.
Ce sont les oestrogènes qui occupent le terrain largement en première partie. Le taux des oestrogènes va augmenter au niveau de l’ovaire pour qu’un follicule puisse atteindre une maturation avancée.
La progestérone, quant à elle, est sécrétée par le corps jaune (follicule vidé de l’ovule libéré dans la trompe).
Par quels biais ces hormones se manifestent-elles ? Voici quelques symptômes d’ovulation à observer tout particulièrement
- La glaire cervicale qui est produite sous l’effet des oestrogènes, présente donc en période pré-ovulatoire,
- La température post ovulation, qui s’élève sous l’effet de la progestérone
- La modification du col de l’utérus, qui se ramollit et s’ouvre sous dominante œstrogénique, et se durcit et se referme sous l’effet de la progestérone.
Cela vous permet notamment:
- de cibler les jours de rapports,
- d’identifier des troubles ovulatoires,
- de cibler les jours de traitements (allopathiques, phytothérapie et compléments alimentaires),
- d’objectiver les résultats sur votre cycle.
Sophie Rodriguez est naturopathe experte en fertilité et accompagnement de grossesse. Elle vous accompagne pour optimiser votre fertilité, pendant votre grossesse, mais également en cas de déséquilibres hormonaux.
En fertilité, elle propose une prise en charge naturopathique complète (en plus de l’accompagnement de votre médecin), que vous soyez en parcours PMA, ou en essais naturels.
De manière concrète, vous convenez ensemble d’un protocole qui soutient et régule la sphère hormonale. Vous travaillez sur votre terrain pour le fortifier et le revitaliser.
Le travail de fond sera souvent d’améliorer la qualité ovocytaire tout en optimisant la réponse endométriale.
Sophie Rodriguez fait souvent appel à la symptothermie pour comprendre votre cycle menstruel et décoder vos hormones pour mieux cibler votre fenêtre de fertilité.
Quand on a goûté à la naturopathie, et qu’on mesure les gains exponentiels en termes d’énergie, de confiance, de bien être, et les résultats qu’on obtient avec les bons outils et la bonne approche, on ne voit plus du tout l’intérêt de faire cette traversée seule !
4- Revitaliser l’organisme en pré-conception
Les objectifs sont assez simples à ce stade :
- Avoir un climat hormonal équilibré pour que chacune de ces hormones puisse orchestrer son ballet avec aisance et fluidité en passant le relais à l’autre !
- Des ovocytes de grande qualité afin d’obtenir une ovulation tout aussi efficiente.
- Un utérus accueillant qui permet une implantation de l’embryon durable.
Quelles actions mettre en place par exemple ?
- En premier lieu, afin de favoriser une bonne qualité ovocytaire, il va falloir apporter les macro et micro nutriments adéquats.
- On identifie et comble les carences.
- Le recours à des compléments alimentaires fertilité est toujours intéressant suivant les problématiques de chacune, tout en se faisant accompagner.
- Tous les irritants ou perturbateurs endocriniens doivent être retirés pour ne pas altérer la fertilité.
5- Stabiliser sa glycémie pour tomber enceinte
D’ores et déjà, il faut savoir que toutes les réactions hormonales sont intrinsèquement reliées les unes avec les autres.
L’insuline, hormone pancréatique, régit le taux de sucre dans le sang.
Les pics d’insuline, dus à des taux élevés de glucose sanguin, influencent non seulement les hormones ovariennes, mais influent également sur une baisse de production de la FSH et une hausse de la production de LH.
L’excès de LH actionne des signaux d’ovulation non efficients. Le manque de FSH ne permet pas la stimulation et la maturation des follicules. L’ovulation va être mauvaise, voire absente.
6- Travailler sa vulnérabilité au stress pour équilibrer la sphère hormonale
Le stress, qu’il soit physiologique ou psychologique, va influencer la communication de l’axe hypothalamo-hypophysaire. Avec une forte demande des glandes surrénales ( des catécholamines particulièrement) si le stress perdure.
Pour maintenir notre équilibre énergétique et aller chercher l’énergie dans nos réserves, sur une période, c’est envisageable. Mais sur du plus long terme, le système sature.
En effet, cette demande de cortisol et d’adrénaline va être prioritaire. En conséquence, la sécrétion des hormones ovarienne va être déséquilibrée : moins de progestérone disponible car sécrétion de cortisol. De surcroît notre organisme peut bloquer la fonction reproductive, la fertilité sous l’impact du stress et accessoirement la libido (entre autres).
Il est certain que les essais répétés et l’angoisse de ne pas tomber enceinte peuvent nourrir ce stress mais aussi impacter le plaisir dans le couple en désir d’enfant. Le dialogue est important, tout comme une prise en charge globale du couple : la fertilité n’étant pas (et de loin) la seule affaire de la femme.
7- Faire du sport pour favoriser sa fertilité
L’exercice physique et sportif est crucial en période de préconception et pour la santé naturelle des femmes.
Mais pas de n’importe quelle manière. Une pratique physique modérée qui fait travailler la sphère cardio-pulmonaire de manière douce est à considérer.
Les bienfaits de l’exercice sportif sont multiples à plusieurs niveaux :
- font circuler les fluides,
- apaisent en relâchant les tensions,
- permettent la transpiration pour favoriser l’élimination par certains organes,
- permettent une bonne vascularisation de tous les organes et donc de l’endomètre
Plus un organe est bien nourri, avec un sang oxygéné qui arrive à destination, mieux il fonctionnera. C’est vrai pour l’endomètre qui, s’il est épais et bien oxygéné, sera plus à même de faciliter la nidation. C’est aussi vrai pour tous les autres organes et pour préserver leur fonctionnement.
N’oubliez pas, c’est la sédentarité qui nous tue à petit feu, et la pire position est la position assise, maintenue de longues heures. Toutefois, il ne faudrait pas tomber dans le phénomène inverse, et plutôt néfaste pour votre projet bébé : avoir une activité sportive trop intense. Ainsi une étude de L’Université de Boston (Wise LA, Rothman KJ, Mikkelsen EM, Sørensen HT, Riis AH, Hatch EE. A prospective cohort study of physical activity and time to pregnancy. Fertil Steril. 2012 Mar 8) a montré parmi des femmes minces ou de poids normal que la pratique de plus de 5 heures d’activité physique par semaine pouvaient réduire leurs chances de tomber enceinte de 32%.
Alors, maintenant que vous en savez plus sur les manières dont votre naturopathe peut vous aider à stimuler votre fertilité, n’hésitez pas à vous lancer ! Il n’est jamais trop tôt pour commencer à mettre en place votre programme de fertilité personnalisé.
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