Pertes vaginales abondantes, infections urinaires à répétition, flore intime modifiée : les désordres sont nombreux dans notre culotte pendant la grossesse. Quels sont les risques pour le bébé et l’accouchement ? Quelle hygiène intime adopter se protéger de leur apparition mais aussi soulager les douleurs ?
La grossesse apporte son lot de petits désagréments au niveau intime et ce, dès le début de votre aventure de femme enceinte : la vulve peut être gonflée et hypersensible, la flore vaginale modifiée et vous pouvez ressentir des démangeaisons, de la sécheresse et autres inconforts. Vous êtes aussi plus à risque de souffrir d’infections vaginales et urinaires. Votre santé gynécologique et votre bien-être intime de femme sont importants et vont impacter votre relation avec votre corps et votre sexualité. C’est pourquoi il est nécessaire de la faire la chasse aux bactéries et de prévenir les complications.
Est-ce normal d’avoir des pertes vaginales pendant la grossesse ?
Oui ! Dès le début de votre grossesse, vous pouvez observer des pertes plus importantes que d’habitude. Enceinte votre équilibre hormonal est modifié. L’équilibre de la flore vaginale est régulé par les hormones œstrogènes. Les variations hormonales liées à la grossesse peuvent donc influer sur l’équilibre de votre santé intime.
Lorsque vous êtes enceinte le pH de votre vagin devient moins acide, vous rendant ainsi plus sensible aux irritations et infections. Il va donc être important d’observer l’aspect de vos pertes et la présence ou non d’odeurs. Elles doivent avoir le même aspect qu’avant la grossesse : laiteuses ou transparentes, blanches ou jaune clair, sans odeur.
La mycose vaginale ou candidose vulvo-vaginale est une infection dûe à un champignon appelé candida albicans. Il est naturellement présent dans la flore du vagin mais sous l’effet de facteurs extérieurs comme le stress, un déséquilibre alimentaire ou hormonal, peut vite se multiplier.
Quelles sont les causes de saignements vaginaux pendant la grossesse ?
Des saignements peuvent arriver pendant la grossesse après des rapports sexuels. Ils sont dus à une fragilité au niveau du col de l’utérus. Ils peuvent aussi être liés à une sécheresse vaginale et à un manque de lubrification lors de vos câlins en couple pendant la grossesse. Si cela arrive régulièrement ou que vous vous inquiétez, parlez-en à votre médecin pour être rassurée qu’il n’y a rien d’autre !
Comment adapter mon hygiène intime pendant la grossesse ?
L’abondance des pertes vaginales pendant la grossesse peut donner le réflexe de se laver plus souvent. Votre routine d’hygiène intime doit rester douce. C’est bien souvent un nettoyage trop abrasif avec des produits non adaptés qui va conduire à modifier votre flore vaginale et au final à des infections. Oubliez les douches vaginales, les déodorants et les savons antiseptiques. Choisissez un savon doux saponifié à froid.
Les hormones œstrogènes interviennent aussi au niveau de la muqueuse vaginale en régulant les sécrétions qui permettent la lubrification de votre vagin. Dans votre sexualité de couple, vous aurez peut-être besoin d’utiliser un lubrifiant plus que d’habitude.
Évitez de porter des protèges-slips et privilégier la lingerie menstruelle. Avec ses qualités absorbantes et son confort la culotte menstruelle est particulièrement indiquée pendant la grossesse où les pertes blanches sont plus importantes. Elle vous sera aussi utile pour les petits saignements qui peuvent se produire après les rapports sexuels pendant la grossesse.
J’ai eu la chance de tester la culotte menstruelle de la marque Elia Lingerie . Je l’ai utilisé durant ma grossesse et dès mon retour à la maison. Pendant la grossesse, comme beaucoup de femmes, j’avais régulièrement des pertes et quand j’éternuais il m’arrivait même d’avoir des fuites, comme cela n’est pas très confortable m d’être humide, j’étais bien contente d’utiliser ma culotte afin de me sentir bien au sec !
Valentine
De plus, le tissu est vraiment doux et fin, on n’a pas du tout la sensation d’avoir une couche ni quoi que ce soit. Dès mon retour de la maternité, j’avais ma grande à gérer toute seule ainsi que mon nouveau né et un début d’allaitement compliqué, les nuits étaient courtes, et la culotte m’a apporté un réel confort et à diminué grandement ma charge mentale, je n’avais plus à penser à changer de serviette ni à m’inquiéter des éventuelles fuites (notamment la nuit). De plus, ayant eu des points, c’était bien plus agréable que les grosses serviettes de la maternité. J’aurais bien aimé avoir cela quand j’ai eu mes premières règles, j’en parle à toutes mes copines qui ont des pré-adolescentes, se sentir bien dans ces périodes désagréables c’est tellement important. C’est sûr que j’en prendrai pour ma fille au moment venu, et c’est totalement en accord avec mes envies de zéro déchet.
Pourquoi les infections urinaires sont plus courantes quand vous êtes enceinte ?
Pendant la grossesse l’utérus grossit. Sa taille pèse sur la vessie et les canaux urinaires ce qui vous donne envie d’uriner plus fréquentes. Paradoxalement, il est fréquent que les femmes enceintes n’arrivent pas à vider complètement leur vessie, car les hormones de la grossesse diminuent le tonus de la vessie. L’urine qui reste dans la vessie augmente le risque de cystite, en favorisant la multiplication des bactéries responsables de ces infections.
Si vous souffrez de diabète gestationnel vous avez aussi plus de risque de voir survenir une infection urinaire.
Essayez de boire régulièrement au cours de la journée, au minimum 2 litres. Pensez à aller uriner dans les 30 minutes après avoir eu des relations sexuelles. Ce sont deux bons réflexes à adopter pour limiter les risques de développer une infection urinaire.
Les infections intimes augmentent-elles le risque d’un accouchement prématuré ?
Plusieurs causes entrent en jeu pour expliquer les naissances prématurées. Parmi elles, une explication revient souvent : la présence d’une infection bactérienne, vaginale ou urinaire.
Pendant la grossesse, le fœtus est protégé des infections grâce à la poche des eaux. En cas de rupture des membranes il peut y avoir une contamination (notamment le fameux streptocoque B) et on surveillera bien la couleur du liquide qui s’écoule.
La présence d’infections urinaires ou vaginales, non diagnostiquées ou non traitées peut augmenter le risque d’accouchement prématuré et de fausse-couche tardive.
C’est une raison supplémentaire pour être attentive à votre corps et aux signaux qu’il vous envoie. La majorité des infections se soigne très bien et n’a pas de conséquence sur le fœtus, du moment que vous vous en occupez rapidement. N’hésitez pas à contacter votre médecin dès que vous avez un doute. Si vous avez déjà vécu un accouchement prématuré par le passé, votre médecin vous proposera dès le début de votre grossesse un dépistage sous la forme d’un prélèvement vaginal pour déceler si vous êtes porteuse d’une vaginose bactérienne.
Si vous avez des douleurs ou des brûlures en urinant, que vous avez besoin d’aller aux toilettes encore plus souvent que d’habitude, ce sont peut-être des symptômes d’une infection des voies urinaires.
Si vous remarquez des pertes vaginales différentes de d’habitude et malodorantes, cela peut être le signe d’une infection vaginale comme une infection aux Chlamydia.
Certaines infections comme l’herpès sont des maladies sexuellement transmissibles. Faites donc attention, utilisez un moyen de protection lors des rapports sexuels, le temps que vous et votre partenaire soyez testés. Il y a aussi des maladies présentes avant la grossesse et qui peuvent se réactiver lorsque vous êtes enceinte sous l’effet du stress, de la fatigue, des variations hormonales. Cela peut être le cas du psoriasis.
Et si la grossesse était l’occasion idéale pour mieux observer ce qu’il se passe dans notre culotte ? Prendre de nouvelles habitudes et dire au revoir aux serviettes hygiéniques pas très saines pour notre corps de femme.
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