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Fertilité : quel accompagnement des couples en Suisse ?

Par justine
Fertilité : quel accompagnement des couples en Suisse ?

Qu’on soit un couple en tout début de conception d’un bébé ou au sein d’un parcours médicalement assisté, une chose est certaine : l’écoute, le soutien et l’accompagnement psychologique des couples seront clé pour son bien-être, au-delà de la réussite du projet souhaité. Revue des structures et des coaching fertilité proposant des services sérieux et adaptés.

Une maman nous avait déjà confié son parcours PMA en Suisse romande et de la difficulté à traverser seule son problème de fertilité. Nous avons voulu vous présenter ce qui peut attendre les couples en désir d’enfant, mais aussi les aider dans leur projet et leur parcours. Avec en fin d’article, le témoignage de Margaux, une maman très active dans l’accompagnement des futurs parents en Suisse romande.

Les sociétés et groupes de soutien pro fertilité en Suisse romande

Pour les couples désirant avoir un bébé, il est rassurant de se sentir accompagné, soutenu. Cela peut se traduire par un accompagnement médical, avec son gynécologue par exemple mais parfois certains couples apprécient se tourner vers d’autres couples qui, comme eux, partagent la même expérience et livrent leur témoignage.

Les sites d’information sur la conception

  • Vaudfamille, webzine autour de la parentalité qui propose également une rubrique spéciale désir d’enfants et de nombreux témoignages de parents.
  • Le Temps, le quotidien suisse qui traite de nombreux sujets autour du désir d’enfant, de l’infertilité, des solutions pour aider les couples à avoir un enfant.
  • Mother Stories, webzine dédié à la maternité avec de nombreux portraits de jeunes mamans qui témoignent de leur parcours pour avoir un bébé. Mais aussi des articles pour mettre toutes les chances de votre côté pour avoir un enfant. La fondatrice propose également des événements qui abordent tous les sujets liés à la maternité.

Les sociétés suisses spécialisées dans le conseil fertilité et PMA

En cas de problèmes avérés de fertilité, des sociétés spécialisées partagent via leur plateforme un contenu et un accompagnement pouvant aider les couples :

  • ART Fertilité est le site créé par la coach en fertilité et PMA, Adva Grundman, pour informer, témoigner et soutenir les couples dans leur désir d’enfant en Suisse romande.
  • Espace Fertile est le blog de Jacqueline Comte, maman de deux enfants, qui accompagne aujourd’hui les couples dans leur désir d’enfant. Autour d’articles, vidéos mais également de massages et de coaching, Jacqueline livre un maximum de clés vers « le long voyage de la maternité » comme elle l’appelle.

Côté événements et rencontres « In Real Life », Adva Grundman a organisé à Genève deux événements dédiés à la fertilité et à ses solutions, les « blue ribbon parties ». Un moyen selon elle de briser ces sujets encore un peu « tabou » en Suisse et de donner le maximum d’informations à de nombreux couples en manque de témoignages et d’espaces sécurisés pour échanger. En outre le service de PMA de la maternité du CHUV de Lausanne est lui aussi proactif en proposant des soirées pour tout savoir sur la fertilité mais aussi en organisant, de manière confidentielle,  des groupes de soutien à Lausanne pour parler du désir d’enfant.

Les praticiens en médecine douce pour booster sa fertilité et la confiance

La Suisse a toujours été un pays précurseur sur les méthodes holistiques, et n’est pas en reste sur l’aide naturelle à la conception. Il est possible pour les couples, en parallèle d’un parcours médicalisé ou au tout début d’un projet bébé (sans constater de soucis de fertilité) de consulter des thérapeutes pour faire un point global sur leur alimentation, leur hygiène de vie, leurs émotions, leur stress. Et identifier les solutions qui vont venir soutenir leur corps comme leur mental.

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Ava, une innovation suisse pour lancer son projet de conception

Une start-up suisse a mis sur le marché depuis 2017 une technologie intéressante pour les couples qui désirent concevoir. Envisagé en première intention quand le couple souhaite maximiser ses chances d’avoir un bébé (et non comme une solution aux couples infertiles) Ava via un bracelet connecté, une appli dédiée et une communauté offre un accompagnement global :  outil de tracking ou d’observation de son cycle menstruel, conseils poussés sur son blog et évidemment du soutien, le tout de manière privée.

Pour comprendre son corps et mettre toutes les chances de son côté dans la conception d’un bébé, Ava a créé le premier bracelet « tracker de fertilité » qui grâce à ses capteurs déterminent le niveau de fertilité en temps réel. En vrai journal de bord, Ava mesure quand vous dormez : la température cutanée, la fréquence du pouls au repos, le rythme respiratoire, le niveau de stress et bien plus encore. Ces paramètres physiologiques essentiels vous aident à mieux comprendre votre corps en obtenant des informations précises sur votre fertilité et tout simplement sur votre santé. Grâce à ses algorithmes puissants, Ava détecte en moyenne 5,3 jours fertiles par cycle. Il suffit de vous référer au semainier de l’application pour connaître précisément, grâce à un code couleur, vos jours les plus fertiles.

Vous vous posez des questions sur le bracelet AVA ?
La femtech a le vent en poupe ! Aussi s’agissant de technologie de pointe, mais aussi de suivi régulier au sein d’une vie de couple, vous vous posez sans doute plein de questions sur son usage au quotidien : est-ce fiable ? est-ce contraignant ? est-ce que cela ne va pas à l’encontre des moments de plaisir et spontanés du couple ?

Retrouvez l’avis de 4 lectrices ayant testé le bracelet connecté AVA. Vous pouvez aussi lire un autre témoignage de l’une des lectrices un an après le test du bracelet, puisque son parcours a été plus long avant de tomber enceinte. Chaque histoire est différente mais toutes (avec leur conjoint) ont trouvé un intérêt dans ce bracelet.

ava-bracelet-connecte-detecteur-fertilite-2credit photo Candice Henin

Une législation plus souple de la loi PMA en Suisse

Si la Suisse est un des pays européens avec une réglementation des plus restrictives en matière de PMA, une avancée a été constatée suite à l’assouplissement de la loi FIV voté en 2016 et entrée en vigueur le 1er septembre 2017. Le diagnostic préimplantatoire (DPI) est à présent autorisé aux couples qui ne veulent pas transmettre une maladie grave, héréditaire ou incurable. La culture d’embryons passe désormais de 3 à 12 embryons. Une progression non négligeable pour les couples ! La congélation des embryons est désormais possible pour les couples qui souhaitent utiliser des embryons plus tard afin d’éviter d’en transférer plusieurs à la fois. Concernant la conservation des gamètes, zygotes et embryons, on assiste à un profond changement puisque la durée passe de 5 à 10 ans depuis le 1er septembre 2017.

Malgré un allègement de la loi en Suisse et les nombreuses avancées, l’accessibilité aux nouvelles techniques reste relative puisque tous les centres de PMA ne sont pas encore dotés des outils et savoir-faire. De plus, le don d’ovocytes reste encore interdit dans le pays.

De plus, toutes ces méthodes pour aider les couples à avoir un enfant sont très onéreuses (une FIV peut coûter entre 5 000 et 12 000 Francs suisses) et ne sont pas remboursées comme c’est le cas en France (prise en charge jusqu’à 4 FIV). Si un projet de loi favorable à l’ouverture de la PMA aux femmes célibataires et couples lesbiens est en discussion en France, ce n’est pas encore d’actualité en Suisse.

Une grossesse après une PMA

Nous avons passé en revue les plateformes, les outils mais aussi les limites propres au pays. Le parcours de la conception peut être long et parfois douloureux, et mener au bonheur ultime : tomber enceinte ! Mais tous les parents ne réagissent pas de la même manière dès lors la bonne nouvelle reçue. La joie, le soulagement et le bien-être corporel ne sont pas toujours au rendez-vous. Le bracelet Ava peut alors jouer un rôle en rassurant la future maman puisqu’une application permet de suivre sa grossesse et rester dans un certain « self-monitoring ».

Enfin, l’accompagnement psychologique et physiologique peut aussi être considéré.  Margaux, jeune maman genevoise, a eu la gentillesse de répondre à nos questions sur son parcours et son rôle de soutien aux parents post-PMA.

Qui es-tu Margaux ?

Je suis la maman 3 enfants. Je suis la fondatrice de Deux Barres Roses, une plateforme autour de la périnatalité, pour aider les futures mamans, les mamans pendant leur grossesse et après. J’ai également créé plus récemment La Maison de la Femme à Genève qui regroupe plusieurs thérapeutes. J’accorde une importance particulière aux grossesses qui découlent d’une PMA. Je suis aussi Doula (ndlr : femme qui propose un accompagnement non médical pendant la grossesse) et j’accompagne les couples pendant cette grande aventure qu’est la grossesse et l’accouchement.

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Quel fut ton parcours PMA ?

J’ai découvert en janvier 2016 après une opération de l’appendicite que j’avais de l’endométriose, ça été un choc puisque aucun médecin n’avait auparavant décelé chez moi cette maladie ayant causé des années de souffrance. J’ai donc pris les devants et je suis allée consulter un spécialiste de l’endométriose qui lui m’a écouté et m’a dit que j’en avais sûrement encore.

En septembre 2016, il décide de m’opérer, me dit que l’opération durerait une petite heure « qu’il ne devrait pas y avoir grand-chose », bref que tout irait bien. Je me réveille presque 4 heures plus tard avec une douleur horrible, c’était comme si j’étais « en feu », et en réalité je l’étais quelque peu. Mon endométriose était assez étendue et il avait brûlé un peu partout. J’ai à ce moment-là éprouvé beaucoup de colère, savoir que j’ai autant souffert sans que rien ne soit fait et en même temps du soulagement de connaitre enfin le mal qui me rongeait.

L’endométriose avait détruit une trompe et le spermogramme de mon mari n’était pas top donc nous avons décidé de faire une FIV. Il était hors de question pour moi que je ne tombe pas enceinte. J’ai mis toute mon énergie pour préparer cette FIV au mieux et le 4 novembre 2016 j’avais deux « nuggets » dans le ventre. Le 13 novembre mon test de grossesse était positif. J’ai eu énormément de chance que la FIV fonctionne du premier coup même si les deux embryons n’ont pas pris. Doria est née le 14.07.2017.

Quelles difficultés as-tu rencontré ?

J’ai rencontré peu de difficultés pendant la PMA si on occulte les douleurs de l’opération et les traitements hormonaux. Le plus dur pour moi a été, lors des traitements d’avoir le ventre très gonflé. J’avais déjà le ventre d’une femme enceinte alors que je ne l’étais pas. La plus grande difficulté pour moi a été de prendre de la progestérone (qui est donnée après la FIV pour faire tenir l’embryon) et je ne l’ai pas supporté. J’ai fait une grosse dépression et je n’étais pas du tout heureuse d’être enceinte alors que je l’avais tellement voulu ce bébé !  Ce que j’ai trouvé dur c’est le manque, voir le peu de soutien/suivi que l’on a une fois enceinte. C’est un peu « félicitations, on se revoit dans un mois ! ». Cela était pour moi inenvisageable. J’avais trop peur de perdre mon bébé, j’avais besoin d’être rassurée et que le médecin me dise chaque semaine que tout allait bien.

As-tu réussi à trouver des réponses et de l’aide ?

Non, je n’ai rien trouvé et c’est pour ça que j’ai créé Deux Barres Roses, avec un blog où je parle de mon expérience, des podcasts où des femmes racontent leur maternité, leur parcours et j’ai repris mes études pour aider les couples et fournir cette aide que je n’avais pas eu.

Quels conseils donnerais-tu à tous les couples qui rencontrent des soucis de fertilité ?

Premièrement s’écouter, bien s’entourer, votre médecin n’est pas « cool », cherchez en un autre ! Car c’est un chemin qui peut être long et difficile pour en plus être mal entouré !  Faites-vous plaisir avec par exemple des massages, de l’acupuncture etc… En Suisse très peu de choses en PMA sont remboursées, les traitements ont donc un coût assez conséquent. Si vous le pouvez, prenez un coach ou une Doula ça sera un petit investissement mais qui sera d’une grande aide. Et faites-vous un plan d’attaque; les thérapies alternatives aident grandement que ce soit pour supporter les traitements hormonaux ou la réussite de votre projet. Vous aurez besoin de soutien BEAUCOUP de soutien ! Et une dernière chose, n’écoutez pas les avis négatifs. Il y aura toujours des personnes pour vous dire que cela n’a pas fonctionné pour eux, que les chances de réussite sont minces, que vous risquez une fausse couche etc. Chaque parcours est différent, à vous de créer le vôtre et surtout pensez à ce petit bébé qu’un jour vous tiendrez dans vos bras…

Merci à Margaux pour son témoignage et ses conseils

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1 Commentaire
  1. De pouvoir lire des interviews de femmes comme Margaux donne beaucoup d’espoir !!! C’est superbe merci
    Sonia Danse Prénatale

    Sonia Danse Prénatale
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