J’allaite encore, et alors ? Allaiter son enfant plusieurs années est encore mal connu en Occident. L’allaitement long peut être source de préjugés et de fausses croyances : lactation en berne au bout d’un certain temps, lait pas adapté à l’enfant qui grandit. On démêle pour vous le vrai du faux.
Vous pensiez allaiter seulement quelques semaines, jusqu’à la reprise du travail ? Finalement vous avez envie de poursuivre votre allaitement mais vous vous posez des questions sur votre lactation, la qualité de votre lait, les besoins de votre enfant pour être en bonne santé ? Découvrez nos explications, sur l’allaitement non écourté, enrichis des conseils donnés lors de l’atelier proposé par marque Calmosine, et des témoignages d’Emmanuelle infirmière puéricultrice du collectif Eveil&Conseil et Jill maman influenceuse à la tête d’une tribu de 4 enfants donnés lors de notre événement allaitement Aux Petits Soins.
La durée moyenne d’allaitement est de quelques semaines
Vrai dans les pays occidentaux !
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande l’allaitement exclusif jusqu’aux 6 mois de bébé, puis la poursuite de l’allaitement jusqu’à deux ans, et même au-delà, tant que la mère et l’enfant le souhaitent.
On remarque que dans les pays occidentaux, on voit peu de mamans allaiter des bambins. D’ailleurs en France la durée moyenne d’allaitement se situe aux alentours de 15 à 16 semaines. Ce qui correspond souvent avec la reprise du travail pour les mamans.
Ce qui est dommage, c’est d’arrêter pour de mauvaises raisons
Emmanuelle, infirmière puéricultrice
Il n’y a pas de « bonne » durée pour allaiter. Par contre, le manque d’informations peut conduire à un arrêt de l’allaitement non désiré. Comme par exemple la peur de ne pas avoir suffisamment de lait maternel ou qu’il ne soit pas d’assez bonne qualité d’un point de vue nutritionnel.
C’est mieux de décider à l’avance combien de temps on veut allaiter
Tout dépend !
Pour un premier bébé on se pose déjà plein de questions. On n’est pas sûre de nous. Il est rare de s’imaginer d’emblée allaiter sur plusieurs mois ou années.
Au début je m’étais dit que j’allaiterai ma fille jusqu’à ce qu’elle fasse du 4 pattes. Puis jusqu’à ce qu’elle ait des dents. Petit à petit j’ai reculé les échéances. On peut imaginer d’autres façons d’allaiter au fil du temps. On peut considérer la reprise du travail comme un nouveau début d’allaitement. Quand on commence, avec le rythme intensif des premières semaines, on se dit « je n’y arriverai pas 6 mois, 1 an… » et finalement l’allaitement change et on ne dépend plus autant du rythme de bébé.
Emmanuelle, infirmière puéricultrice
Pour mon premier bébé, je m’étais dit que j’allais l’allaiter 6 mois. Puis j’ai trouvé que c’était dommage d’arrêter. J’ai continué l’allaitement jusqu’à ses 10 mois. Après j’étais gênée par le regard des autres. Pour mon deuxième je suis devenue fière d’allaiter.
Jill @jill_et_sa_tribu
Chaque duo d’allaitement maman-bébé est unique. Laissez-vous le temps de voir comment votre allaitement évolue et quelles sont vos envies.
Si j’allaite plusieurs mois ou années je risque de manquer de lait
Faux !
C’est sûrement la croyance la plus répandue au sujet de l’allaitement non écourté. Ou même de l’allaitement tout court ! Elle témoigne d’une méconnaissance du processus de production de lait. Tant que vos seins sont stimulés suffisamment et efficacement, que ce soit par les tétées de bébé ou par le tire-lait, votre lactation sera stimulée et donc vous produirez du lait pour votre enfant.
Avec mon bébé de 6 mois dans la salle d’attente de l’hôpital pendant que j’allaitais on m’a dit « Mais comment c’est possible ? Vous avez encore du lait ? »
Jill @jill_et_sa_tribu
Ce qui peut arriver au cours de votre histoire d’allaitement, ce sont des baisses de lactation. Quasiment toutes les mamans allaitantes l’ont vécu à un moment donné. La baisse de lactation peut arriver dans une période de grande fatigue ou de stress, si vous êtes malade, s’il y a un changement de rythme dans l’allaitement. En soi, ce n’est pas grave, du moment que vous savez comment redonner un coup d’énergie à votre lactation !
Plébiscité par les mamans, le complément alimentaire Calmosine Allaitement est votre allié pour stimuler votre lactation.
C’est un complément alimentaire à base d’extraits de plantes, de biotine (vitamine B8) et de magnésium. Un véritable cocktail pour booster votre lactation et favoriser votre bien-être.
Pourquoi on l’adore ? Conditionné sous formes de dosettes prêtes à l’emploi, ce complément alimentaire allaitement peut être facilement glissé dans le sac pour la maternité ou dans nos affaires de travail pour les avoir toujours à portée de main. Ou encore dilué dans une gourde d’eau à emporter avec soi.
L’allaitement long diminue le risque de cancer du sein
Vrai !
L’allaitement a un effet protecteur contre le cancer du sein, sous certaines conditions. Les femmes qui allaitent leur bébé pendant une période prolongée sont moins exposées, au risque de développer un cancer du sein plus tard dans leur vie, que les femmes qui n’allaitent pas. Plus longtemps une femme allaite, plus elle est protégée contre le cancer du sein. Le risque diminue d’environ 4% pour chaque cumul de 12 mois d’allaitement.
Au bout d’un certain temps le lait maternel n’est plus adapté aux besoins de l’enfant
Faux !
C’est vraiment un préjugé autour de l’allaitement long !
De la part du pédiatre aux 12 mois de mon bébé : « Maintenant il faudrait peut-être lui donner du vrai lait »
Marie, participante à notre évènement Aux Petits Soins
Tout au cours de l’allaitement, votre lait s’adapte aux besoins de votre enfant.
Il y a des phases où bébé va téter beaucoup plus que d’habitude. C’est à ce moment-là que les petites voix du doute arrivent ! Les tétées plus fréquentes ne sont nullement signes que votre lait ne suffit pas à votre enfant. Cela fait partie du développement normal de votre enfant, avec des pics de croissance réguliers pendant lesquels il demandera à téter plus souvent.
Gardez en tête que l’allaitement change au fil du temps : on n’allaite pas de la même manière un bébé de 3 mois et un enfant de 3 ans. Avec l’introduction d’autres aliments, le besoin de téter diminue progressivement. Souvent les enfants de 2 ou 3 ans n’ont plus que quelques tétées par semaine (généralement le soir et les week-ends).
L’allaitement non écourté peut nuire au développement psychologique de l’enfant
Faux !
Manque d’autonomie ? Dépendance vis-à-vis de maman ? Ce sont des arguments d’un ancien âge ! La durée de votre allaitement ne va pas conditionner les compétences d’autonomie de votre enfant. Au contraire, on peut se dire que les tétées sont des moments privilégiés de complicité avec votre enfant qui vont venir remplir son réservoir affectif et sa sécurité intérieure.
Bon à savoir : une étude sur l’allaitement et le développement psychosocial de l’enfant a même montré qu’une durée d’allaitement plus longue est associée à une meilleure perception des soins maternels chez les adolescents.
Si je poursuis l’allaitement, le sevrage naturel peut arriver au bout de plusieurs années
Vrai !
Comme pour l’acquisition de la marche ou de la propreté, chaque enfant a son propre rythme. Quand on laisse un enfant téter aussi longtemps qu’il le souhaite, le sevrage naturel intervient généralement entre 2 et 6 ans. Ce qui fait une fourchette assez large !
Parfois, on décide de certaines choses, d’autres fois, c’est le bébé qui décide. Il y a des enfants qui vont se sevrer avant qu’on l’ait imaginé
Emmanuelle, infirmière puéricultrice
Il arrive aussi que le sevrage arrive naturellement si vous êtes à nouveau enceinte. Pendant la grossesse, le lait change un peu de goût et votre enfant peut moins l’apprécier. La sensibilité de votre poitrine est aussi plus grande à cause des hormones. Plusieurs mamans allaitantes ont témoigné ressentir des picotements, comme des coups de poignards, au moment des tétées.
Merci à Calmosine et ses expertes d’avoir apporté la lumière sur ce sujet passionnant. Et vous, quelle a été votre expérience ? Combien de temps imaginez-vous allaiter ?
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