C’est assez courant en effet : l’été est propice pour des tas de raisons, plus ou moins pertinentes d’ailleurs, au démarrage de l’apprentissage de la propreté.
Un contexte favorable certes…
D’abord, il fait beau et chaud, bébé se balade donc facilement en t-shirt ou body et en couche. Étant donné qu’ « apprentissage de la propreté » rime avec « accidents », le fait de ne pas avoir de pantalon ou autres collants à changer à chaque fois est un avantage certain. Le petit peut même se promener aisément les fesses à l’air dans la maison !
Et puis l’été, on est souvent en vacances quelques semaines, donc plus disponibles pour s’atteler à la tâche…
Enfin, pour certains, l’heure est grave – enfin ils le pensent : la rentrée approche, petit chéri entre à la maternelle en septembre, mais il n’est toujours pas propre ! (le coquin)
Mais attention, c’est l’enfant qui décide !
Alors, certes, vous avez de bonnes raisons, mais la première règle à respecter avant de démarrer l’apprentissage de la propreté c’est d’écouter son enfant. Oui, je sais, la plupart, les plus âgés d’entre eux sachant déjà très bien parler, diront : « nan pas pot, veux couches » ou un truc du genre. Mais, ça, c’est pour vous tester chers parents. Tout est encore, et toujours, dans le juste milieu : ne pas forcer en effet, pour ne pas braquer l’enfant (et ça, surtout si vous démarrez « tôt », vers 18 mois) et ne pas non plus se faire mener par le bout du nez… Et là, je pense particulièrement aux futurs écoliers, loin d’être bêtes, qui sentent parfaitement bien le « stress » de ses parents face à son manque d’autonomie ! Et ils en jouent. Combien de parents ai-je entendus me raconter que leur enfant a été propre la veille (oui, la veille) de la rentrée ? Je ne compte plus sincèrement !
Alors, je m’y prends comment ?
Comme pour beaucoup de choses avec les petits : un peu de bon sens, de patience et d’écoute suffisent bien souvent. Tout ne se fait pas, sauf exception, en un jour. Le pot doit entrer dans le foyer tranquillement. On l’achète, sans trop de cérémonial autour, c’est tout de même un objet comme un autre ! On le montre, on explique rapidement à quoi ça sert et on le laisse aux toilettes. L’enfant se l’appropriera, ne vous inquiétez pas si c’est en le mettant sur sa tête ou en s’asseyant dessus tout habillé. D’autres y mettent leur poupée, mon p’tit ici s’amusait à le pousser comme un camion à travers l’appartement… Restez zen, ne vous fâchez pas – sauf si des dommages collatéraux apparaissent bien sûr. A noter que certains enfants, en général les plus « vieux » des apprentis, ne veulent pas du pot et passe directement au rehausseur. Là, c’est à nous de le hisser correctement dessus à chaque tentative…
Une chose est certaine, une fois que vous décidez de démarrer l’apprentissage, faites-le à fond. J’entends par là, ne laissez pas par exemple la nounou se galérer avec ça en journée en semaine pour que vous, vous ne fassiez rien le soir et le week-end. Il faut être cohérent devant le petit. Vous lui demandez d’essayer d’aller sur le pot, ce n’est pas juste quand cela vous arrange. Cette période d’apprentissage demande beaucoup d’investissement personnel de la part des parents : du temps, de la diplomatie, de la patience.
Je préconise au démarrage l’investissement dans des mini caleçons ou mini choupies culottes ! L’idée, cette fois, est de bien forcer le trait : l’enfant doit être fier de mettre désormais des sous-vêtements de grands ! L’utilisation des couches-culottes dans cette période est également une bonne idée, tellement plus pratiques quand on fait plusieurs tentatives par jour !
Proposez-lui le pot à chaque change de sa couche. Il ne fait rien tant pis, rassurez-le en lui disant que c’est normal au début de ne pas y arriver ! Il fait : félicitez-le, mais ne devenez pas non plus hystérique ! Il aurait peur et surtout, il sentirait qu’il y a un enjeu important pour vous. N’oubliez pas : les petits sont malins et devenir propre est une étape normale de son évolution, ce n’est pas pour faire plaisir à maman ! (Vous avez le droit de faire des hiiiiiiiiiiiii par textos ensuite à vos copines et à votre Homme hein). Allez vider le contenu du pot avec lui dans les toilettes et … laissez-le « grand » tirer la chasse d’eau !
A quel âge ?
Ah cette question… si on avait la réponse, pensez bien que je vous la donnerai ! Des bébés sont propres très tôt, vers 18 mois, même avant ! Certains disent que ce n’est pas une si bonne chose, qu’ils font des « rechutes » plus tard. D’autres sont propres donc la veille de la rentrée en maternelle… voire pire pendant la 1ere année de Petite Section… On entend aussi qu’il faut de toute façon que l’enfant sache marcher mais surtout monter et descendre des escaliers. Je n’en suis pas convaincue, mais je ne suis pas scientifique et honnêtement personne ne sait vraiment.
Ici, mes deux enfants ont été propres, de jour (hors sieste), juste avant leurs 2 ans. Honnêtement ? Je trouve que c’est un âge idéal. En effet, ils ne sont pas trop petits et ils ne sont par contre pas encore assez grands pour vraiment comprendre l’enjeu, et sentir une tension à ce sujet chez leurs parents. Le juste milieu en quelque sorte. Et je n’ai eu aucun accident !
En ce qui concerne la propreté nocturne, le p’tit m’a épaté en arrêtant tout seul à 2 ans et demi, alors que pour sa grande sœur, cela avait été bien plus long et périlleux… Dans tous les cas, le plus dur est passé. Pour ce qui est des siestes, en général, l’enfant réussit de lui même à garder sa couche sèche et la décision est prise alors de ne plus lui en mettre. Pour la nuit, il faut attendre quelques mois encore !
J’espère que ces quelques conseils vous seront utiles, en tout cas, le maître mot, comme toujours est : faites-vous confiance. Et pour ce thème, j’ajouterais : faites-lui confiance ! Enfin, dans les moments difficiles, dites-vous, pour vous rassurer que tout comme ils auront toutes leurs dents, ils seront propres bien avant l’adolescence 🙂
Le petit mot de Chris
Ma petite ayant 19 mois et ayant visiblement compris ce que « caca », « pipi » et les toilettes signifiaient, j’ai voulu tenter l’expérience. Mais avec quel pot ? Isabelle m’a dit que le pot Bellemont était visiblement bien : évolutif, il s’adapte aux différentes tailles de bébé, confortable, avec de larges rebords pour que bébé puisse se relever facilement. Et ce qui ne gâche rien: esthétique. Après avoir été proposé en coloris bleu, il vient de sortir également en rose (enfin, c’est plutôt un rouge rosé). Je lui ai donc raconté qu’elle allait avoir un pot rien que pour elle. Ma petite a donc testé et adopté « son » pot assez rapidement. Les 1ers essais ne furent pas concluants, mais petit à petit, il commence à servir autrement qu’en joli siège décoratif de nos toilettes 🙂
Mon fils est entré à l’école sans être totalement propre à 2 ans et 8 mois et après une semaine d’école c’était réglé. Le comble c’est que je suis instit et que je n’aimerais pas qu’on me fasse ça…