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Les douleurs de césarienne : d’où viennent-elles et comment les gérer ?

Par Karima Peyronie
Les douleurs de césarienne : d’où viennent-elles et comment les gérer ?

On ne va pas se mentir, la césarienne n’est pas forcément une partie de plaisir, surtout les jours qui suivent. Beaucoup de mères appréhendent l’aspect de leur ventre après la césarienne et se posent d’innombrables questions : “La cicatrice sera-t-elle visible? Est-ce que je vais avoir mal ?”. Si la douleur après une césarienne est inévitable, elle peut être gérée de façon médicamenteuse, par médecine douce et avec un bon mental. La première des choses est de comprendre que ces douleurs ne durent pas ! Alors prenez votre mal en patience et suivez quelques-uns de ces conseils…

Pour rappel, la douleur est toujours un ressenti personnel et doit être manifestée auprès du corps médical. Cela ne fait pas de vous une maman moins courageuse. Dans le cadre d’un accouchement par césarienne, la douleur peut être forte et ne pas uniquement résulter de la cicatrice de césarienne externe. Ne la laissez pas s’installer et souffrir en silence par peur de déranger. Lorsque vous ressentez une douleur post césarienne, que ce soit au niveau de la plaie ou des douleurs intérieures, parlez-en à un spécialiste.

Comprendre les douleurs post césarienne pour mieux les gérer

Pourquoi ça fait mal après une césarienne ?

Savoir pourquoi vous ressentez cette douleur intérieure si intense après votre césarienne, vous aidera psychologiquement à mieux la tolérer. C’est l’une des étapes essentielles de préparation à l’accouchement, que vous ayez une césarienne programmée ou d’urgence. Rien de pire que de ne pas savoir ! C’est important de pouvoir se préparer, tant mentalement que physiquement, pour ne pas se sentir seule et démunie. Trop souvent, le personnel des cliniques et des hôpitaux n’est pas formé à la césarienne (un gros souci en France… mais ne nous étalons pas sur le sujet).

La césarienne est une intervention chirurgicale, ne l’oublions pas, ce n’est pas bénin. Même si les gens autour de vous disent « oh ça va, vous n’êtes pas la première dans cet état-là, vous ne serez pas la dernière » (Entendu, véridique !). Est-ce qu’on dit la même chose à un accidenté qui sort du bloc opératoire ?! Grrrrr.

Concrètement, voici comment se déroule une césarienne (âmes sensibles, s’abstenir !). L’opération comporte plusieurs étapes :

L’incision de la peau

Avec un bistouri, le médecin entaille verticalement votre peau au niveau du haut du pubis. La cicatrice de césarienne pourra vous tirailler et picoter dans les semaines qui suivent la césarienne. Mais généralement, ce n’est pas la cicatrice qui est la plus douloureuse au début. Même si les soins apportés sont essentiels pour une bonne régénération des tissus. 

L’écartement des muscles

Non, le praticien ne va pas directement couper en deux vos muscles abdominaux, mais il va les écarter avec ses doigts. Cependant, pour accéder à ce niveau, il doit inciser la membrane qui entoure les muscles : l’aponévrose. Cette paroi ne sera pas suturée ensuite, la cicatrisation se fait naturellement.

L’incision du péritoine

Il s’agit de la membrane qui entoure les viscères. C’est cette partie qui est la plus douloureuse, car lorsque le transit va re-fonctionner, il le fera sur une zone cicatricielle. Les douleurs sont semblables à de fortes contractions au début. Les privilégiées (du genre Rachida Dati, à l’époque de ses escarpins, deux jours après sa césarienne, gloups !), ont accès à une autre méthode : la césarienne extra-péritonéale. Elle consiste à contourner le péritoine, sans incision. Les douleurs postopératoires sont considérablement réduites ainsi que les risques d’infection. Cette méthode est très peu utilisée en France (scandale !) et réservée aux cliniques archi-privées et aux honoraires pharaoniques. Demandez tout de même à votre médecin si vous pourriez y avoir recours, vous gagnerez vraiment en confort.

L’ouverture de l’utérus

Dernier coup de bistouri qui consiste à atteindre enfin le bébé : c’est l’hystérotomie. L’utérus cicatriciel sera douloureux lors des tranchées, jusqu’à ce qu’il reprenne sa taille initiale. Il faudra compter au minimum deux semaines.

Pas toutes égales face à la douleur

Je me souviens avoir été très surprise par la violence des douleurs post césarienne. Je n’imaginais pas que ça puisse faire aussi mal, j’avais comme une sensation de feu au niveau de toute la partie abdominale. J’avais alors hurlé au personnel soignant : « vous vous rendez compte, on est au 21e siècle, c’est inhumain de souffrir comme ça ! Faites quelque chose ! ». Me soulager était devenu une urgence. Et bien entendu, plus je m’énervais, plus je me crispais, plus la douleur était vive, rendant le cercle infernal. Bon je vous rassure tout de suite les Mums…Toutes les femmes ne sont pas égales face à la douleur ! Aucune étude n’arrive à expliquer les différences d’appréciations sur cette fameuse échelle de la douleur. Moi, je disais 15 sur 10, histoire de bien leur faire comprendre, que je n’en pouvais plus (bon ok, je suis méditerranéenne, j’exagère toujours un peu aussi).

Certains médecins expliquent ces différences par le fait d’avoir un bon maintien musculaire avant la grossesse, ce qui limiterait les douleurs. D’autres avancent les différences dans l’intervention, selon si des nerfs ont été plus ou moins touchés… Bref, je ne saurai jamais pourquoi j’ai aussi mal réagi face à cette douleur, alors que Chris m’a toujours dit que pour elle c’était « tolérable ». Le lendemain, elle parvenait déjà à marcher. Moi, perso, j’ai mis trois semaines pour pouvoir marcher droite, sans serrer les dents.
Je ne dis pas ça pour vous faire peur, mais vraiment pour que vous sachiez que si ça vous arrive, vous n’êtes pas seule ! Non, ce n’est pas une douleur psychosomatique. Non, vous n’êtes pas une chochotte. Oui, vous avez mal. Même peut être très mal. Pour être quand même rassurée, n’hésitez pas à décrire vos douleurs aux infirmières. Après auscultation, elles évalueront s’il s’agit bien du processus normal de cicatrisation ou s’il y a des complications.

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Se lever après une césarienne : interdiction ou obligation ?

Alors qu’autrefois, il ne fallait surtout pas se lever après l’accouchement, aujourd’hui c’est tout le contraire. Cet interdit après césarienne n’en est plus un ! Tout le personnel va vous encourager à vous lever dès le lendemain de la naissance de votre bébé. Avec des techniques plus ou moins diplomates, c’est selon votre chance ! Oui, plus vous vous levez tôt, plus vous récupérez vite. C’est indéniable. Vous éviterez aussi les complications, du type phlébite. Vous pourrez vous occuper de votre enfant plus facilement et optimiser votre retour à la maison. Ça, c’est pour la théorie. 

Moi, personnellement, je ne pouvais pas me lever. La douleur intérieure que je ressentais après la césarienne me coupait le souffle ! Je tremblais de partout et je pleurais, ce qui ne faisait qu’augmenter mes douleurs. J’étais devenue très vulnérable face aux infirmières qui me poussaient à marcher, sans prendre en compte ma souffrance. C’est alors que mon ostéopathe m’a donné le plus merveilleux des conseils :

Prends ton temps ! Si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera demain. Ce n’est pas grave, tu y arriveras. N’écoute personne, ta chambre est ton espace vital. Ne laisse personne t’affaiblir.

Une révélation ! J’ai repris les rennes de mon esprit et de mon corps. Vous avez le droit de dire « non ! ». Vous faites ce que vous voulez, personne ne doit vous forcer. Alors de moi-même, j’ai aménagé des moments de marche. Quand je l’avais décidé et non quand l’infirmière me l’imposait. J’attendais que ma fille dorme tranquillement et ne plus avoir de visites. Sauf celle d’une amie qui venait en fin de journée pour me faire faire des tours de couloirs, tranquillement, à mon rythme ! 

Mon conseil : si vous ne parvenez pas à vous lever pour assister aux soins de votre bébé, ou pour aller dans la salle de bains ou aux toilettes, n’hésitez pas à demander un fauteuil roulant. Personne ne vous le proposera et pourtant, je trouve ça évident !

Prendre des anti-douleurs après une césarienne

Je me souviens avoir supplié l’infirmière de me soulager de ma douleur, qui me tétanisait. Et alors quand je l’ai vu revenir avec la petite pilule rose de spasfon, j’ai cru que j’allais l’étrangler. « Quoi ?! Mais il ne s’agit pas de douleurs de règles là Madame ! Je vous dis qu’on m’a coupé le ventre en deux et que j’ai les entrailles en feu, donnez-moi de la morphine, de l’opium, je ne sais pas ce que vous voulez mais pas ce ridicule spasfon ! ». Bon avec le recul, la pauvre petite dame, n’y était pour rien, et elle ne suivait que le protocole, je n’aurai pas dû m’en prendre à elle. Mais là encore, le vrai problème en France reste : l’information ! Si on m’avait expliqué les choses avant, pendant et après, j’aurais compris le processus et pris mon mal en patience. 

Pour combler ce manque d’information autour de la césarienne, j’ai questionné le Dr. Joelle Bensimhon, gynécologue qui a participé à l’ouvrage « Mon bébé, mon utérus et Moi » de Kaz Cooke aux Éditions Leduc. Je lui ai demandé de m’éclairer sur la question de la douleur après une césarienne. Elle m’a expliqué ce qui se passait en moi après l’accouchement et la médication associée à chaque étape de la récupération. 

Les premières 24 heures : une simple hydratation

Au sortir de l’opération, vous n’aurez pas mal du tout. C’est normal, vous aurez encore les effets de l’anesthésie locale qui se prolongent jusqu’à 24h. Inutile de vous réjouir trop vite, vous risquez (comme moi) de vite déchanter !

Vous aurez une perfusion qui n’a pas de fonction analgésique, c’est-à-dire de suppression de la douleur. Mais elle est mise en place pour l’hydratation. On vous posera également une sonde urinaire pendant l’intervention. Elle sera retirée dès le lendemain afin d’éviter tout risque d’infection (sauf contre-indications comme du sang dans les urines). Soyez attentive aux symptômes que vous pouvez ressentir. Par exemple, la fièvre doit vous alerter, car elle peut être due à une infection.

Reprise du transit : le Spasfon et le paracétamol

Dès le lendemain, les douleurs les plus vives se feront sentir. Le transit reprend ses fonctions après avoir été endormi lors de l’opération. La reprise est caractérisée par des spasmes et des gaz qui provoquent un inconfort intestinal et des douleurs. 

C’est à ce moment-là que le Spasfon peut limiter les douleurs. On pourra aussi vous prescrire des antalgiques du type paracétamol pour diminuer les douleurs du ventre et du dos. La zone lombaire peut être très sensible, car c’est là qu’a été pratiquée la rachianesthésie (voire en plus la péridurale s’il y a eu un travail avant). Cette douleur peut durer jusqu’à plusieurs semaines si vous ne la traitez pas.

Douleurs insupportables : les dérivés morphiniques

Éventuellement, si vous n’allaitez pas, on peut vous prescrire des morphiniques (qui contiennent de la morphine). Très appréciable si vous devez vous remettre rapidement sur pied (les aînées à gérer, seule à la maternité…). 

En cas de nausées dues à ces médicaments, demandez des antiémétiques pour mieux les supporter. Attention : les morphiniques peuvent entraîner des constipations… Ce qui peut être très douloureux après une césarienne.

La cicatrice : pansement puis hydratation

La cicatrice de césarienne fait généralement peur aux futures mamans. Mais ce n’est pas elle qui provoque le plus de douleurs. Comme la zone est encore endolorie, elle ne fera pas mal tout de suite. Chaque jour, une infirmière vous fera un nouveau pansement et vérifiera l’état des sutures. Vous n’aurez rien à faire à ce niveau-là, au début. Ensuite, des tiraillements peuvent vous gêner. Il est important de bien hydrater la peau une fois la cicatrisation terminée. 

L’idée n’est pas de se shooter aux médicaments pour diminuer la douleur post césarienne. Mais les premiers jours, si vraiment vous ne pouvez pas faire autrement, alors n’hésitez pas à demander ce genre de traitement. Il en va aussi de votre santé mentale, et de votre disponibilité à vous occuper dans les meilleures conditions de votre enfant.

Soigner son alimentation pour limiter les douleurs après une césarienne

Selon M. Andreu, il est tout à fait possible d’adopter une alimentation anti-douleur post césarienne pour vous apaiser. Le premier jour, l’établissement vous imposera automatiquement un bouillon ou un plat très léger pour les intestins sensibles après l’opération. Passé ces 24 heures, à vous de prendre les choses en main. Voici les conseils de notre expert :

  • Hydratez-vous. Buvez de l’eau pour diluer le système sanguin, ce qui provoque moins de contractions musculaires et élimine les toxines.
  • Évitez toutes les céréales et les sucres lents, qui ralentissent le transit.
  • Soyez vigilante à maintenir un bon équilibre acido-basique en évitant certaines associations alimentaires comme les céréales et les protéines. Par exemple : riz + poisson = mauvais. Quand on acidifie l’organisme (rien à voir avec le goût acide des aliments), les muscles se contractent et on développe une cristallisation au niveau des articulations (responsable de l’arthrose). Après une césarienne, vos muscles doivent être détendus pour mieux cicatriser !

Parce que l’alimentation n’est pas toujours suffisante et riche en nutriments, et qu’on n’a pas toujours le temps de soigner le contenu de son assiette en post-partum, D-LAB a imaginé avec Mum-to-be Party le Programme Post Césarienne  s’adressant à toutes les mamans césarisées. Cette cure de compléments alimentaires à prendre sur 1 mois, idéalement 3 mois, se compose de 3 produits qui vont agir sur la cicatrisation, l’élasticité cutanée et l’hydratation de la peau pour limiter les tiraillements et les démangeaisons et enfin le confort digestif.

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Avoir recours à l’ostéopathie pour diminuer la douleur post césarienne

J’ai eu la chance d’avoir été traitée par un ostéopathe pendant et après ma grossesse. Je suis convaincue des bienfaits de cette pratique et pourtant, c’est une sceptique qui vous parle ! Après une césarienne, l’ostéopathie peut traiter tout le spectre des douleurs.

« Dès les premières heures après l’accouchement, l’ostéopathe peut intervenir pour aider la jeune maman dans son processus de rétablissement », prévient Dominique Blanc (Président de l’UFOF- Union Fédérale des Ostéopathe de France). « Déjà sur le traitement de la douleur au niveau du point d’injection dans le dos. Car il s’agit de piqûres qui traversent quand même les méninges. »

Puis 48 heures après, votre ostéopathe peut vous rendre visite à la clinique pour une consultation plus globale :  

Les techniques très douces sont axées autour de la cicatrice et du bassin. D’abord sur le travail tissulaire et ainsi limiter les adhérences (les filaments de tissus conjonctifs qui rendent la cicatrice plus douloureuse et moins souple). On équilibre également la colonne vertébrale et le bassin pour limiter les zones de tension et faciliter la mise en place de tous les organes

Ce travail préventif puis en profondeur, va aider le corps à mieux récupérer après la césarienne qui est un événement traumatisant pour les tissus et les organes. Par la suite, dans les jours, voire les semaines qui suivent l’intervention, l’approche est encore plus globale :

L’ostéopathie prend en compte tout le corps, rien n’est dissocié. Ainsi, pour agir sur la décongestion viscérale qui peut être facteur de troubles aux intestins et de douleurs de l’utérus, on manipule aussi bien le crâne, que la colonne vertébrale et les membres inférieurs. On n’oublie pas l’importance du sacrum, qui peut être « gelé » c’est-à-dire bloqué émotionnellement. Dans ce cas, il ne va pas pouvoir entamer une bonne récupération en douceur. 

Faire des exercices contre la douleur après une césarienne

Dès votre séjour à la maternité, vous pouvez agir en douceur sur les zones douloureuses. On ne parle pas ici de reprendre le sport après la césarienne, ce qui vous causerait bien plus de douleurs. D’après John Andreu, ostéopathe*, la base de tout c’est la respiration. Voici un exercice simple pour diminuer les tensions : 

La respiration pour ouvrir le diaphragme et toute la région abdominale. Il suffit alors de prendre une profonde respiration par le ventre pendant 5 secondes. Puis, vous bloquez durant 10 secondes pour ensuite souffler doucement sur 10 secondes. Déjà, vous vous sentirez mieux et évacuerez les zones de tensions. 

Selon notre expert, un autre exercice tout aussi simple agit en profondeur en étirant la colonne vertébrale et en décrispant le bassin :

Assise sur votre lit, mains sous les genoux, il vous suffit de rapprocher votre menton vers votre poitrine en faisant le dos rond. Puis, lentement, tournez votre menton vers chaque épaule. 

Le petit conseil qui change tout : ne sollicitez jamais vos abdominaux pour vous relever les premiers temps, vous aurez trop mal ! Roulez d’abord sur un côté et levez votre buste de côté, en vous aidant du bras si besoin. Une fois que vous vous retrouvez en position assise au bord du lit, baissez d’abord votre buste vers vos genoux et soulevez vos fesses pour les décoller du lit. Seulement après, redressez-vous pour être à la verticale. N’oubliez pas de mettre une chaise ou un appui à côté de vous pour vous aider à déambuler.

Attention ! Videz régulièrement votre vessie. Pleine, elle tire sur les tissus et entraîne des douleurs.

*praticien de l’ostéopathie active (17 rue de la Trémoille 75008 Paris, Tél. : 01 77 19 09 39)

Adopter de bonnes postures pour diminuer les douleurs

C’est très important de maintenir une bonne posture pour limiter les douleurs post césarienne. Lorsque vous êtes assise, tenez-vous bien droite en surélevant vos pieds si possible. L’angle entre votre ventre et vos cuisses doit être inférieur à 90 °C pour plus de confort. Cela évitera de tirer sur la cicatrice. Lorsque vous vous relevez, pensez à vous pencher en avant pour décoller vos fesses avant de vous redresser. Pour sortir du lit, roulez d’abord sur le côté avant de vous mettre debout de la même façon. 

La posture va aussi être primordiale si vous voulez allaiter après votre césarienne. Il faudra trouver des positions dans lesquelles vous serez confortable. Généralement, il s’agit de positions allongées ou semi-assise, comme la madone. N’hésitez pas à demander conseil à la maternité, auprès de votre sage-femme ou d’une consultante IBCLC. Ces professionnelles pourront vous guider pour allaiter plus sereinement et sans douleurs. 

Le bandage du ventre après une césarienne est aussi une bonne option pour maintenir vos organes, stimuler le transit et donc participer à réduire les douleurs. Vous pouvez vous aider d’une ceinture abdominale, ou encore porter des vêtements ou encore une lingerie spécialisée exerçant une compression sur la zone incisée et le ventre et aidant dans votre récupération.

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J’espère ne pas vous avoir fait trop peur avec toutes mes histoires, mais je trouvais important de vous informer des douleurs possibles après césarienne. C’est une grosse éventualité et s’y préparer permet de mieux y faire face.  Encore une fois, n’oubliez pas que la douleur est une question purement personnelle et que chaque cas est différent (tout comme l’est votre accouchement). Et puis le meilleur remède anti-douleur reste de tenir son bébé dans ses bras, le regarder tendrement et se dire : ça vaut quand même le coup de souffrir pour goûter à ce bonheur ! Vous êtes d’accord ?ccord ?

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23 Commentaires
  1. Merci pour cet article complet et très réaliste, qui évoque vraiment les douleurs d’une césarienne tant psychologiques que physiques. Venant de passer par un accouchement par voie basse très difficile, les prochains seront nécessairement réalisés par césarienne et j’apprécie de pouvoir m’y préparer avec un article détaillé et plein d’expériences dans lequel je retrouve le sentiment d’incompréhension des équipes médicales que j’ai moi même vécu. merci !

    estelle
  2. Merci pour cet article realiste dans lequel je me suis parfaitement retrouvée.
    Je m’apprête à donner la vie une seconde fois d’ici qq jours à ce stade l’équipe me laisserait démarrer par voie basses si les conditions st réunies ms n’insistera pas si le col ne s’ouvre pas pr éviter les déchirures intra uterines sur utérus cicatriciel. Et oui voir son bb ns aide à surmonter

    Lucie
  3. L’essentiel est:
    1) d’être informée AVANT d’être césarisee
    2) de se respecter et se faire respecter après.
    Marre des soignants brutaux, tant psychologiquement que physiquement !
    Et puis, se dire que plus on se repose, mieux on s’en remets (et c’est long mais c’est normal)
    Je rajouterai qu’il ne faut pas hésiter à consulter un dermatologue esthétique rapidement pour acquérir les bons gestes et faire les bons soins pour une belle cicatrice.

    Gabrielle
  4. Je me suis parfaitement retrouvée dans cet article. Je suis à J5 post césarienne et vraiment la gestion de la douleur n’a pas été facile. Le personnel prend un effet un certain « standard » de douleur dans lequel je ne rentrais pas et me l’ont fait comprendre, plus ou moins « diplomatiquement » pour reprendre le terme.. J’ai encore de fortes douleurs si je me lève trop ou trop longtemps et les tiraillements sont parfois insupportables, les mouvements latéraux difficiles et le port de charge (même mon bébé) relativement compliqué.. Le doliprane n’est pas très efficace mais en allaitant, je n’ai pas vraiment d’autre choix.. Merci pour cet article qui me fait relativiser la douleur que je ressens et qui me laisse en effet penser que « ouf, je ne suis pas la seule, et je ne suis pas anormale ».

    Lina
  5. Je viens de vivre l’experience la plus douloureuse de mon existence. Ca fait deja 14 jrs que j’ai eu ma cesarienne et je suis allitee a longueur de journee. Votre article m’aide beaucoup à avoir les bons gestes pouvant m’aider a recuperer. Malheureusement je ne peux avoir ma fille avec moi me rassurant que cela en valait la peine. Elle n’a vecu que 3 jours et sucombe apres une operation, elle souffrait d’arthresie oesophagienne. Je vs souhaite a ttes les mamans et futures mamans du courage. Ayez tjrs l’avis d’un second medecin lors de votre grossesse.

    shelda
    • Je viens de lire votre intervention... Évidemment, je ne puis rien vous dire qui puisse apaiser votre douleur... :'( Je suis sincèrement désolée de ce que vous traversez, et vous exprime toute ma sympathie pour cette terrible épreuve... Amicalement,
      Corinne
  6. Merci bcp

    Line
  7. J’ai eu 3 césariennes…
    La première parce que ma fille se présentait par le siège; on m’a mise sous pompe à morphine.
    La deuxième parce que trop rapprochée de la première : morphine aussi, mais à heures fixes.
    La troisième, parce que jamais deux sans trois 😉 et là… doliprane, comme pour un vulgaire mal de tête… 3 fois par jour, peu importe la douleur (on a quand même le ventre et l’utérus ouverts^^)
    Je veux profiter de ce post pour préciser que oui une césarienne est douloureuse, terriblement douloureuse même… Heureusement que le bonheur de donner la Vie est là pour contre-balancer la souffrance^^

    Corinne
  8. Merci pour votre article qui est finalement rassurant sur la normalité de certaines douleurs mais aussi pour les pistes post opératoires.

    Sj
  9. Merci pour cet article tellement réaliste. Je suis encore sous le choc de la césarienne d’urgence pour mon premier. J’attends bébé 2 et ce sera une césarienne programmée, car bassin étroit et utérus cicatriciel. Même après plus d’un an cela reste pour moi un évènement douloureux. Et à l annonce de cette seconde césarienne, je ne peux m’empêcher des flashbacks. Votre article m’a aidé à me sentir moins seule et surtout à mieux appréhender l’après.

    Maude
  10. Merci Beaucoup pour cet article que mon mari ma transféré pendant mon séjour en maternité
    Et pourtant je suis sage femme!
    je n’aurais jamais pensé moi non plus vivre de telles douleurs après une césarienne
    Et en effet rien de psychosomatique puisque j’étais presque à l’initiative de cette césarienne programmee (premier bb, siège et poids estimé en haut des courbes )
    Me retrouvant « de l’autre côté de la barrière » j’ai été moi aussi très étonnée du manque de prise en compte de la douleur par certaines sages femmes ou puéricultrices notamment la nuit quand il m’était à peine possible de tenir debout pour changer mon bébé
    Étant du métier je n’ai presque pas utilisé la sonnette du séjour, je n’osais pas alors que ma mère était horrifiée de me voir dans un tel état.
    Il n’y a qu’en fin de séjour quand j’ai enchaîné plusieurs épisodes de fièvre que j’ai senti qu’un regain d’intérêt médical emmergeait
    Heureusement il y a eu dans le lot une sage femme qui a essayé de me soulager un peu de sa propre initiative (bouillotte, serrage de bassin, bandage du ventre etc…) est restée discuter avec moi de son accouchement qui avait été très douloureux également.
    Une puéricultrice également qui m avouait que le nouveau protocole de réhabilitation précoce mis en place actuellement dans pas mal d’hôpitaux publiques en France était peut être un peu « raide ».
    Pour ma part j’ai été déperfusée et desondée 2heures après la césarienne , antidouleurs uniquement en comprimés.
    On m’a fait lever 6 heures après pour uriner (au début mission/miction impossible

    Cha
  11. Merci pour votre article. J’habite au Québec et ici c’est 48h à l’hôpital pour une césarienne planifiée… un peu raide. J’en suis à J+3 et seuls les narcotiques en cachet font effet (ils auraient apparemment touché un nerf, ouille). Le Tylenol (l’équivalent du Doliprane) a pour mission de contourner l’effet placebo selon moi (comme si on pouvait faire semblant d’avoir mal après une telle opération…).
    Bref, ça me rassure de lire que c’est temporaire…
    Merci !

    Aude
  12. Un grand merci pour ton article.
    J’ai accoucher par Cesarienne le 07/09.
    J’appréhendais vraiment la douleur pendant l’hôpération, finalement on ne sent rien grâce à la Rachis.. ( inquiété, car en 2014 pour mon fils on m’avait dit : « Vous ne sentirez rien avec la Péridurale.. » Mais malheureusement pour moi Elle n’a pas fonctionner.. du coup une peur bleu qu’elle ne fonctionne pas de nouveau.
    Et c’est des le lendemain que j’ai compris ce qu’était une cesarienne… Oh La La j’ai pleurer de douleur, je ne m’attendais pas du tout à Sa… sa fait deja 5 jours que je suis à l’hôpital, j’ai demander une sortie car ici je suis triste et je ne fais rien de plus… je reste assise, car dehors il fait froid donc pas d’intérêt de me déplacer.. la douleur à la cicatrice est présente.. mon dos me fait tres mal également.. mes jambes me tire ( puis tout les matins j’ai une piqûre pour les flébites) Sa aussi c’est pas cool!
    Sans compter les monter de lait vu que je n’allaite pas.. AFFREUX!!!
    Les médicaments qu’ils me donnent ne font meme pas effet !

    Sarah
  13. Bonjour, je cherchais un article qui parle des douleurs post op cesa car j’en suis à ma seconde mais rien à voir avec la première.
    Ma fille est née début 2018 en cesa pour stagnation après 61 heures de douleurs et d’epuisement, et mon fils vient de naître il y a 10 jours par cesa car procidence du cordon donc extrême urgence (après quand même 30 heures de boulot!).
    Bien sûr j’ai psychologiquement très mal vécu ma première cesa car j’ai beaucoup culpabilisé, là je ne la vis pas du tout de la même manière en revanche, je souffre tellement…
    J’ai essayé par tous les moyens d’allaiter bébé mais pas une bonne prise au sein donc monsieur s’enervant Il a fallu le complémenter, mais malgré ça les sages femmes ont accepté de me laisser les anti-inflammatoires en alternance avec le doliprane pendant 5 jours après la cesa. Montée de lait très tardive (la cesa fait souvent cela) du coup bébé étant en mixte c’est sûrement pour cela qu’on m’a dit ok, mais pour le reste…levée le lendemain, tranchée qui donnent envie de vomir tellement elles font mal, douleurs sur les côtés et j’en parle même pas pour le transit enfin….11 jours à cettte heure que je souffre au point de me demander s’ils n’ont pas mal fait quelque chose dans l’urgence ?‍♀️ Tout cela pour dire que chaque césa est différente et que non, ce n’est absolument pas banal et qu’il serait temps que les sages femmes se forment à la prise en charge des cesarisées, ou alors comme le commentaire plus haut, qu’elles la vivent ?

    Ness
  14. Depuis Déjà un an et demi que j’ ai accouché par Césarienne, je ressens parfois des petites douleurs à l’intérieur de la cicatrice. Est-il normal ?

    Giberthe
  15. L’article ma énormément rassurer , car je me suis ouf je suis pas la seul. Je suis actuellement a l’hôpital acoucher d’une césarienne programer, 4 jours j’arrive toujours a peine a me lever ou à faire les pas…la douleur est la surtout quand je pause le pied partere… même aller o toilette je me retiens telement que la douleur me fais peur… j’ai les larmes qui me monte au visages… chacun a son rythme… je croise les doigts..

    Maya
  16. Merci pour cet article, je me retrouve totalement aussi dedans. 2eme césarienne avec complication cette fois ci, douleurs, brûlures +++++ mais protocole hôpital : doliprane…….. Difficile de pouvoir tenir debout plus de 5 minutes même 1 semaine après l’intervention. Les équipes médicales ne se rendent pas compte de la réelle douleur… Merci pour votre article qui montre que nous ne sommes pas les seuls dans ce cas.

    Amandine
  17. 3 eme césarienne, je vous écrie de ma chambre d’hôpital. J’ai envie de vous faire un câlin à chacune d’entre vous tellement vos témoignages m’ont aidé et je continuerai de les lire jusqu’à ce que j’aille mieux et que je pourrais marcher normalement. Un big up special à Shelda pour le courage de son temoignage.
    Je me retrouve dans chacun de vos commentaires, j’ai eu l’impression de me lire. Le pire pour moi c’est aller à la douche, sans aucune aide bien sûr, je suis à 2 doigts de pleurer et me lever pour changer mon bébé avec les tiraillements dans tous les sens et le poids du ventre de grossesse encore présent sur la cicatrice.

    Abdi
  18. Tout d’abord je tiens à m’excuser des fautes.
    Je suis à 10 jrs de ma césarienne et parfois je me pose la question a savoir si quelqu’un ne cherche pas à me faire du mal en me faisant souffrir par ces douleur. Toute la partie de mon ventre me fait mal, j’ai de la tension par tout dans le ventre, j’ai du mal à me coucher sur les côtés,mes pieds me font mal,? personnes n’arrive a comprendre la douleur quand j’explique puis que c’est la première fois pour eux de voir ça. Je ne dors pas bien, j’implore la miséricorde de Dieu pour surmonter ça. Depuis mon accouchement j’arrive même pas a faire ressentir la joie dans mon visage, j passe mon sur Google espérant trouver une personne qui vit ou qui a vécu la même situation. J’en ai mare de prendre les anti-inflammatoire comme la tarmadis dont souvent l’effet n’est même pas la. Et pour finir le tout je fais de l’anémie qu’il a fallu me transfusé 6 poches de sang. Ma tête n’arrive même plus à se reposer. Après avoir lu votre article j suis 1peu soulager car je vois maintenant que je ne suis pas la seule même si c’est pas les mêmes douleur. J vais mettre en application vos conseils et espérer obtenir de bon résultats. Merci pour tout ce que vous faites pour nous que Dieu vous bénisse.

    Ouedraogo
  19. Bonjour, je me retrouve également dans vos témoignages. J’ai eu une césarienne en code rouge il y a presque 3 semaines. J’ai vécu un calvaire dans une maternité classée 4eme de France…la prise en compte de la douleur se resume à des dolipranes. Faute de moyens, pas d’aides pour s’occuper de votre enfant quand vous tenez à peine debout, le personnel vous culpabilise en vous disant que d’autres femmes sont debout et marchent dès le lendemain, que vous pouvez vous doucher seule alors que vous peinez à faire pipi debout , pas assez de poches de glace pour tous les patients, une sage femme qui vous culpabilise et vous dit que vous devez « prendre votre place de maman » alors que vous serrez les dents pour lui donner le lait et que vous pleurez de ne pouvoir le prendre dans vos bras, on nous fait passer pour folles et on devient folles. J’ai troqué mon allaitement maternel contre 2 ketoprofene parce que « c’est pas bien ça constipe » alors que vous souffrez le martyre. Aujourd’hui je vais de mieux en mieux mais je ne peux dormir que d’un côté, je prends mille précautions avant de poser bébé sur moi, et parfois je pleure encore de douleurs et heureusement parfois je me sens bien. Les séquelles psychologiques de mon passage en maternité sont aussi réelles, j’y repense chaque nuit, je culpabilise d’en être arrivée à la césarienne et me demande si les douleurs sont réelles puisque que le personnel médical suggère si bien qu’elles sont psychologiques
    Merci de vos témoignages, personnellement je vais écrire à la maternité, il faut faire évoluer la prise en compte de la douleur dans les maternités ça me semble essentiel

    Emilie
  20. Avant tout merci pour cet article. Cela me réconforte de lire que je ne suis pas seule face à ces douleurs. Je suis au 5e jours après cesarienne, retour à la maison aujourd’hui, juste horrible… les premiers pas hors de la chambre sont vraiment brutaux. Je pensais aller beaucoup mieux au niveau de mes douleurs lombaires et abdominaux mais en réalité les pas fais en maternite et en dehors sont totalement différents. Dès que je me déplace, tout deviens grande épreuve… j’ai pour tout su marcher dès le premier jour de cesarienne. Courage à toutes les mamans qui passent par là.

    Canelle
    • Merci Canelle d'être venue posée ces mots. Nous espérons que la récupération s'installe petit à petit pour toi. Courage !
      Christel
  21. Un témoignage tellement deculpabilisant et rassurant! J’ai accouché par césarienne il y a 7 jours et souffre encore atrocement. Les sages femmes m’avait dit qu’à la sortie de maternité je verrai une réelle différence et que je pourrais même conduire!!! Résultats: j’ai finalement encore plus mal car les seuls antalgiques qui m’ont été prescrits sont doliprane alors que pendant mon séjour j’avais un traitement de cheval! J’ai eu beau me plaindre à des milliers de reprises que mes douleurs ne semblaient pas venir de la cicatrice on ne m’a pas prise en compte… finalement une infection urinaire avec en supplément un hématome interne au dessus de la vessie. Mes douleurs étaient donc bien réelles et non simulée…
    Tout comme les séances de préparation à l’accouchement, il devrait y avoir des préparations à la césarienne. Nous ne sommes pas suffisamment informées sur ce qu’il nous attend et c’est vraiment dommage.

    Flory
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