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Modes de garde en Suisse : lequel choisir ?

Par Christel
Modes de garde en Suisse : lequel choisir ?

A peine réjouie d’accueillir un bébé que la réalité du mode de garde vous rattrape ! Comment allez-vous vous organiser,  qui participera à l’éveil de votre bébé, et à quel prix ? Combien de femmes jettent l’éponge et revoient leur ambition professionnelle à la baisse face à la complexité et la pénurie de places, quand d’autres renoncent à leur congé maternité pour ne pas être placardisées et mal vues par leur employeur. En Suisse comme en France, le « plafond de mère » persiste et pèse lourd sur l’épanouissement et la carrière des femmes …. Pas question néanmoins d’angoisser et voir le tableau tout noir : nous avons sondé mamans et experts pour partager conseils et bons plans, car les choses bougent dans le bon sens pour aider parents, et en particulier les mamans désireuses de mener de front carrière et vie de famille.  Ne l’oublions pas, la question du mode de garde n’est pas un « problème » féminin, mais bien un sujet d’organisation au sein d’un couple !

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La crèche subventionnée : un graal souvent inaccessible !

La crèche est souvent le mode de garde préféré des parents. Moins onéreuse qu’une garde à domicile ou une crèche privée, la crèche publique encourage également la sociabilité de l’enfant dans un pays où ils ne commencent l’école qu’à 4 ans révolus. Mais obtenir une place en crèche publique est un vrai parcours du combattant ! Valentine, maman de Leonardo, n’a même pas tenté d’obtenir une place : « On m’avait prévenue que ce serait compliqué alors nous n’avons pas essayé…  En plus nous avons des horaires particuliers et le manque de flexibilité de la crèche était un vrai frein à ce mode de garde»

L’idéal est de s’inscrire, directement auprès de la direction de la crèche, dès le début de la grossesse. Si être prévoyant ne garantit pas l’obtention d’une place dès la naissance de l’enfant, cela permet néanmoins d’être sur liste d’attente. C’est ce qui est arrivé à Mélanie, maman d’un petit garçon de 3 ans : « J’ai commencé à réfléchir au mode de garde pour mon fils avant sa naissance. J’ai préféré prendre les devants car je savais qu’une à deux années d’attente étaient monnaie courante pour obtenir une place en crèche. » Le petit garçon obtiendra finalement une place à l’âge de 9 mois.

Le tarif des crèches subventionnées est pondéré en fonction du revenu des parents mais on observe néanmoins des différences de prix considérables entre les cantons et communes. Aussi les conditions d’attribution, comme en France, restent toujours obscures. Il convient donc de se renseigner directement auprès de la direction de la crèche pour connaître le tarif proposé.

Points forts 

  • Socialisation de l’enfant
  • Tarifs inférieurs aux autres modes de garde
  • Locaux adaptés et personnel diplômé

Inconvénients 

  • Nombre de places réduit et difficultés pour obtenir une place
  • Tarifs variables d’un canton à l’autre
  • Manque de flexibilité de la crèche publique

Les crèches privées : une alternative séduisante

Devant la pénurie de places en crèches publiques en Suisse, le nombre de crèches privées a explosé en dix ans. Plus coûteuses pour les parents car non subventionnées, elles offrent pourtant une alternative intéressante à ceux qui tiennent à ce que leurs enfants évoluent en collectivité avant l’entrée à l’école. Ces établissements proposent souvent un programme pédagogique plus attrayant. C’est notamment le cas des 5 crèches du réseau Cap Canaille, 1er groupe de crèches billingues français-anglais en Suisse renforcé par le groupe français Babilou désormais implanté à la limite du canton de Genève. « Mon fils est rentré à la crèche de Rolle, située près de chez nous, à l’âge de 4 ans, et la pédagogie et l’apprentissage de l’anglais proposés par Cap Canaille nous ont séduits. Nous souhaitions que notre enfant soit prêt pour rentrer à l’école, tout en se sentant bien à la crèche. Nous sommes très satisfaits ! » nous confie Audrey, la maman.

Les crèches Cap Canaille accueillent les enfants dès l’âge de 3 mois dans un environnement à la fois francophone et anglophone, et bientôt germanophone dans le canton de Fribourg, lorsque l’enfant atteint l’âge de 30 mois.

Les parents choisissent ensuite entre les deux langues afin que l’enfant soit accueilli en immersion totale jusqu’à leur entrée à l’école. Les crèches Cap Canaille ont également une grande flexibilité horaire, plus en rapport avec les impératifs professionnels des parents, et sont ouvertes de 6h30 à 18h30 du lundi au vendredi. En outre, elles sont ouvertes toute l’année à l’exception de 2 semaines entre Noël et le jour de l’An. Chaque crèche possède son propre projet pédagogique et les parents sont encouragés à s’impliquer dans la vie de la crèche : portage en écharpe, intervenants formés à la pédagogie Montessori ou à la langue des signes sont autant de possibilités offertes par Cap Canaille dans ses crèches. Florence, dont le fils puis la fille ont fréquenté la crèche de Rolle, ne tarit pas d’éloge sur la pédagogie et la bonne humeur qui rythment le programme des enfants comme des parents « Les enfants font plein d’activités, ils ont un cahier de vie qui est super, et sont stimulés. La crèche organise des événements et des rencontres avec les parents, avec le soutien d’un personnel engagé, professionnel, agréable et éducateur. » L’inscription est possible directement en ligne sur le site internet de Cap Canaille et la bonne nouvelle est qu’il reste encore des places !

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Points forts

  • Socialisation de l’enfant
  • Offre pédagogique riche
  • Personnel formé et locaux adaptés
  • Implication des parents
  • Possibilité de bénéficier d’un tarif préférentiel en cas de participation de l’employeur
  • Accord avec la commune sur certaines crèches privées-conventionnées (Mont-sur-Lausanne // Villars-sur-Glâne // Bulle ) pour un tarif raisonné

Inconvénients 

  • Tarif élevé et variable d’une crèche à l’autre

L’actu : Cap Canaille rejoint le groupe Babilou !

Avec plus de 20 000 enfants accueillis chaque semaine et plus de 1200 entreprises accompagnées dans le monde, Babilou poursuit son aventure à l’international en intégrant Cap Canaille en Suisse. Pionnier des crèches privées en France où il est implanté depuis 14 ans, le groupe Babilou s’est associé à Cap Canaille pour proposer une offre toujours plus complète sur tout le territoire suisse. En rejoignant Cap Canaille, implanté en Suisse depuis 10 ans et bénéficiant d’une vraie expérience de terrain, Babilou perpétue les valeurs qui lui sont chères : bienveillance, esprit d’équipe, engagement, diversité et qualité ! Des valeurs auxquelles les trois mamans interviewées par notre rédaction sont sensibles  « Une crèche positive qui rend ses enfants positifs !  » résume ainsi Sophie, maman de 2 enfants présents à la crèche Cap Canaille Rolle.

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Pour la petite anecdote, les deux enfants de Christel, la fondatrice franco-suisse de Mum-to-be Party, ont été accueillis dans une crèche Babilou à Paris. Cette expérience de plusieurs années a été marquée par un suivi personnalisé de l’enfant, de nombreuses animations impliquant les parents et du personnel attachant.

Les « mamans de jour » : des nounous agréées

Les « parents de jour » disposent d’une autorisation leur permettant de garder un ou plusieurs enfants à leur domicile. Ils sont l’équivalent des assistantes maternelles françaises, même si leur mode de rémunération et de recrutement est bien différent. Depuis 2006, la loi les oblige à être affiliés à une structure de coordination d’accueil familial de jour. Les tarifs dépendent des revenus des parents et ils peuvent ensuite bénéficier d’une réduction d’impôt. Mais, comme pour les places en crèche, il devient de plus en plus difficile de trouver une « maman de jour ». Sous la pression des associations qui assurent leur gestion et la mise en rapport avec les parents, il n’est pas rare que les mamans de jour soient débordées.

En dehors des associations, certaines communes donnent directement aux parents des listes de noms. Un véritable casse-tête qu’a expérimenté Mélanie en attendant que son fils obtienne une place à la crèche : « Nos recherches furent longues car les listes fournies par chaque commune contiennent plusieurs pages. Il a fallu appeler les personnes une par une afin de connaitre leurs disponibilités et prendre rendez-vous pour les rencontrer. » Une expérience au finale peu concluante et qui n’a pas duré longtemps : « Notre choix a été plutôt rapide mais nous avons vite déchanté. La maman de jour nous a mis de nombreux bâtons dans les roues en commençant par oublier qu’elle devait garder notre fils ! » Une mauvaise expérience que relatent de nombreux parents et qui a poussé Mélanie et son mari à s’adjoindre les services d’une nounou, certes non agréée, mais avec qui tout s’est merveilleusement passé : « Si je peux donner un conseil aux parents qui doivent obligatoirement faire garder leur enfant c’est de privilégier la mamie gâteau ou une nounou affectueuse plutôt que de prendre quelqu’un qui répond à tous les critères qu’on peut s’imposer lorsqu’on cherche à faire garder son enfant. Rien ne vaut le lien avec une personne proche ou attachante pour sécuriser son enfant au quotidien ! »

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Points forts 

  • Les mamans de jour sont agréées et bénéficient d’une courte formation
  • Environnement familial et aimant
  • Les enfants sont moins souvent malades

Inconvénients 

  • L’encadrement dépend du Canton de résidence, il faut donc se renseigner
  • Tarifs variables
  • Les mamans de jour ne sont généralement pas formées dans la petite enfance

La nounou : une garde à domicile plus flexible

Sans place en crèche et sans maman de jour c’est vers une nounou que s’est finalement porté le choix de Valentine pour faire garder son petit Leonardo : « Nous avons cherché sur de nombreux sites internet, mais cela ne m’inspirait pas confiance. Alors nous avons finalement embauché une jeune femme de notre connaissance. Elle connaissait Leo et le courant est immédiatement passé. Je pars très tôt le matin et elle s’occupe de lui jusqu’à mon retour à 13h. » Le salaire de la nounou a été fixé en fonction d’un barème édicté par la Croix Rouge et Valentine et son mari bénéficient d’une petite subvention du canton dans lequel le papa de Leo travaille, son salaire étant le plus élevé du foyer.

L’aide financière

Quel que soit le mode de garde, il n’existe pas en Suisse, au niveau national, d’allocations ou de prestations sociales destinées à aider les parents à faire garder leurs enfants. Certains cantons peuvent néanmoins en proposer, le plus souvent sous la forme de déductions fiscales. Comme pour les allocations familiales, ce versement n’est pas automatique et doit être demandé soit par l’employeur soit par le parent lui-même.

Voilà les Mums, nous espérons que cette présentation vous permettra d’anticiper et d’identifier le mode de garde le plus adapté selon vos choix personnels et professionnels, pour envisager le retour au travail de manière sereine et optimiste !

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Un grand merci à nos cinq mamans pour leurs témoignages : Audrey, Florence et Sophie (mamans d’enfants fréquentant la crèche Cap Canaille Rolle) et nos instamums :

  • Valentine Caporale, journaliste sur Yes FM et Instamum dont nous adorons suivre les tranches de vie depuis sa grossesse
  • Mélanie Rodrigues, blogueuse sur Love & Milk et créatrice de la marque de déco et vêtements bébé Milk Theory

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Crédit photo couverture : Candice Henin Photographie

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1 Commentaire
  1. Article très intéressant sur les modes de garde en Suisse ! En tant que photographe de nouveau-né, je discute souvent de ce sujet avec les jeunes parents lors de leur séance photo et je dois dire que ça reste vraiment un parcours d’obstacles pour la plupart :/ !

    Photographe bébé LunaCat Studio
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