Comment garder son calme face aux colères de vos enfants : routines bien-être pour décompresser dans votre quotidien de jeune maman, astuces et exercices de respiration à appliquer en cas de crise pour éviter de vous mettre à crier vous aussi.
Même en étant adepte de l’éducation bienveillante, en sachant que c’est normal pour nos petits d’avoir besoin d’être accompagnés pour gérer leurs émotions, il y a des moments où l’on sature. Comment alors rester zen et faire redescendre la pression et le volume sonore à la maison ? Des méthodes simples, comme d’abord prendre régulièrement du temps pour vous, afin de prendre soin de vos émotions à vous. Quand la crise arrive, quelques astuces comme vous concentrer sur votre respiration, vous mettre à chuchoter ou à chanter peuvent faire une vraie différence.
Un SAS de décompression pour le parent
Organisez votre quotidien de jeune maman pour terminer plus tôt que juste à l’heure d’aller chercher vos enfants à l’école ou au centre de loisirs. C’est encore plus important si vous faites du télétravail et que les frontières pro/perso deviennent floues. Offrez-vous quelques minutes pour faire la transition avant que votre deuxième ne commence. Quelques étirements, un peu de yoga, mettre de la musique et danser, lire quelques pages de votre bouquin, ou juste s’allonger quelques minutes en fermant les yeux.
Du temps juste pour vous, parent
Ce n’est pas évident à mettre en place lorsque vous êtes jeune maman. Et si vous imaginiez vous offrir un week-end pour vous tous les 6 mois par exemple ? Cela peut être de juste prendre une nuit dans un hôtel proche de chez vous et de dormir jusqu’à 11h du matin, de dévorer ce livre que vous n’avez jamais le temps de lire et de prendre un bon bain sans entendre un petit lutin crier maman derrière la porte de la salle de bain.
Quand vous pourrez à nouveau voyager, nous vous recommandons de vous échapper quelques jours, entre copines, ou seule, pour vous ressourcer pleinement. Offrez-vous une fugue. Comme le concept imaginé par Alice Cheron, une fugue en Italie, entre femmes, pour partir quelques jours quand le quotidien déborde.
Nos 3 astuces préférées pour garder son sang-froid pendant les colères de son enfant
La respiration
C’est l’outil numéro 1, le plus facile à mettre en place. Voici deux exercices à tester.
La respiration « en carré » : inspirez en comptant jusqu’à 4, retenez votre respiration poumons pleins en comptant jusqu’à 4 (si c’est difficile comptez jusqu’à 2 et augmentez progressivement), expirez en comptant jusqu’à 4, retenez votre respiration poumons vides.
Vous verrez qu’en seulement 2 cycles, la pression retombe déjà.
La respiration alternée : bouchez la narine droite avec le pouce, inspirez par la narine gauche, puis bouchez-la avec l’annulaire, soulevez le pouce et expirez lentement par la narine droite. Inspirez par la narine droite et bouchez-la, puis soulevez l’annulaire et expirez par la narine gauche. Vous venez de faire un cycle.
La place du son dans le dialogue avec l’enfant
Votre enfant crie, jette ses jouets, donne des coups de pieds ? Il peut être tentant de se mettre à notre tour à crier même si rien de constructif n’en ressort. Une astuce souvent utilisée par les maîtresses en maternelle : le chuchotement ! Mettez-vous à lui parler en chuchotant. C’est assez magique pour faire redescendre le niveau sonore et retrouver du calme. Ensuite, une fois que tout le monde se sent mieux, vous pouvez plus sereinement lui demander de ranger ce qu’il a jeté. Sous forme de jeu, ça marche encore mieux !
Au contraire votre enfant est grognon, fatigué, et en même temps surexcité ? Vous ne savez plus comment le canaliser ? C’est souvent ce qui arrive en fin de journée quand la fatigue se fait sentir. Un bon conseil : mettez de la musique qui bouge, et venez danser dans le salon. Il y a fort à parier que votre enfant viendra lui aussi bouger son corps dans tous les sens. Cela peut-être une idée de rituel au retour à la maison pour évacuer les tensions de la journée. En tout cas, à vous, cela vous fera du bien !
Verbalisez avec votre enfant
C’est normal d’avoir des moments d’épuisement et de ras le bol malgré tout l’amour que vous portez à votre enfant. Parfois il vaut mieux s’éloigner et aller souffler ou crier un bon coup pour revenir soulagée plutôt que de s’entêter à rester et risquer de déraper. Si votre enfant est encore bébé et que vous êtes seule avec lui, prenez le soin de le mettre en lieu sûr, dans son lit, dans son transat. Et prenez-vous quelques minutes au calme aux toilettes, dans votre salle de bains. Laissez-vous aller à pleurer, à crier. Je vous garantis que nous sommes toutes passées par ce genre d’épisode dans notre maternité.
Quand vous vous sentirez mieux, il sera important de verbalisez ce que vous vivez. Un enfant peut très bien entendre que sa maman est fatiguée, qu’elle a eu une journée éprouvante, qu’elle a besoin de calme et de repos. Selon son âge cela ne changera pas son besoin mais l’impact sera important sur sa compréhension de ce qu’il ressent. Oser s’excuser auprès de son enfant est essentiel et lui montre des repères solides sur les relations humaines.
Surtout ne culpabilisez pas. Nous faisons chacune de notre mieux, chaque jour. Certains jours il vous arrivera de perdre votre calme, de crier, de vous enfermer pour pleurer. Mais à chaque nouvelle journée nous avons l’opportunité de recommencer, différemment, avec nos enfants.
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