Est-il plus difficile d’être enceinte après la barre des 40 ans ? Une grossesse tardive peut présenter plus de risques, notamment pour le diabète gestationnel ou la césarienne. Mais elle peut aussi être vécue avec plein d’avantages par les futures mamans. Elles apportent ici leur témoignage sur les idées reçues sur la conception, les risques et les aides médicales comme la procréation médicalement assistée.
« Est-ce bien raisonnable ? » Une remarque que vous risquez fort d’entendre si vous décidez d’être mère après 40 ans. Avec le développement de la fécondation in vitro, la ménopause n’est plus une frontière hermétique entre désir d’enfant et réalité. Pourtant, la grossesse passé l’âge de 40 ans, considérée comme grossesse à risque est même appelée grossesse gériatrique. Un terme qui a de quoi refroidir ! On fait le point avec vous et grâce aux témoignages de mamans ayant eu un bébé après 40 ans.
Témoignage du désir d’enfant à l’approche des 40 ans
Pourquoi attendre la quarantaine pour faire un bébé ? C’est souvent l’âge de faire « un petit dernier » ou le bébé d’une nouvelle histoire d’amour. On estime d’ailleurs que 25% des naissances chez les mamans de 40 à 44 ans sont le fruit d’une nouvelle rencontre.
J’ai eu un déclic à 36 ans, un soir, venu de nulle part car je ne voulais pas d’enfant. J’ai su en une seconde que j’allais me renseigner et faire un enfant. J’ai réfléchi et lu sur le sujet pendant quelques semaines. Puis j’ai fait mon premier essai 3 mois plus tard.
Sandrine
Mais il y a aussi des femmes pour qui le désir d’enfant se réveille brutalement sans crier gare. Il peut alors devenir omniprésent et passer bien avant le couple. D’ailleurs, lorsqu’on commence les essais bébé, avec la pression de l’âge, il est délicat de maintenir le plaisir tout en pensant à sa fenêtre de fertilité ! A vous de trouver votre formule garder le sexe pro-conception joyeux et léger.
Tomber enceinte après 40 ans, possible ? Les témoignages
Tomber enceinte naturellement après 40 ans
Même si vous avez déjà remarqué les premiers signes de périménopause, il est possible de tomber enceinte naturellement. Les chances sont moins élevées mais elles existent toujours tant que vous avez vos cycles avec des ovulations. En ayant une bonne connaissance de votre cycle, vous pourrez repérer facilement votre période d’ovulation, notamment grâce à votre courbe de température.
N’hésitez pas également à mettre toutes les chances de votre côté en adaptant votre alimentation pour booster votre fertilité.
Bon à savoir : la consultation préconceptionnelle, ouverte à toutes, est particulièrement indiquée si vous souhaitez avoir un bébé après 40 ans. Vous pourrez poser toutes vos questions, faire un bilan de santé et être conseillée selon vos antécédents de grossesse.
Le recours à la procréation médicalement assistée
Stimulation hormonale, pma, fiv, le recours à la science peut être nécessaire pour fonder votre famille. Le parcours PMA et ses effets secondaires peuvent être éprouvants, tout comme le temps long. Il sera important de bien vous entourer, aussi bien de vos proches que de soignants bienveillants. Ne pas hésiter à se faire accompagner pendant sa PMA pour garder le moral mais aussi prendre soin du corps très sollicité.
Armés de ces bons conseils, on s’est donc lancé dans le long parcours de la PMA après que nos tests médicaux ne décèlent aucun problème physiologique. On a commencé avec 6 mois de stimulation ovarienne via prise de médicaments – je réagissais super bien avec plein de follicules tous les mois – mais cela n’a rien donné. Au programme des réjouissances : utérus bien gonflé, et deux jours assez fous à chaque cycle : un où je pleurais pour un rien et l’autre où j’étais totalement euphorique …
On accélère ensuite avec des inséminations couplées à la stimulation – cela devient plus contraignant avec de nombreuses visites chez le docteur à jours fixes … dur de le cacher au travail. Je sens que mon corps lutte avec tous ces traitements. Après 1 an ½ de traitement, mes forces s’amenuisent …. On en discute beaucoup avec mon chéri. On décide de passer à la FIV, notre dernière carte…qui a marché !
Amélie
Repousser les limites de l’âge en allant à l’étranger
En France, la PMA est autorisée pour les femmes jusqu’à 43 ans. De nombreuses femmes et couples, décident, passé cet âge de se diriger vers l’étranger pour poursuivre leur désir de parentalité.
Trouver un coparent pour une grossesse partagée !
Il arrive aussi que le désir d’enfant soit là depuis un moment mais qu’il soit relégué dans un coin de votre coeur en attendant de rencontrer le grand amour. A l’approche de la quarantaine, certaines femmes vont alors décider de chercher un coparent. Soit uniquement pour un don de sperme, soit pour construire une parentalité à deux sans être en couple.
Mes échanges avec les futurs papas potentiels ont duré précisément 5 mois jusqu’au moment que j’ai fait connaissance de Serge, le coparent actuel de ma fille, Victoire. Ça s’est passé très vite avec Serge car nous nous sommes trouvés tout simplement. Lui, l’homme d’affaire de 45 ans, sérieux, financièrement stable, doux, déterminé dans son projet de devenir papa, il avait de mêmes raisons que moi de faire recours à la coparentalité : à son âge de 45 ans il a réussi pas mal de choses, sauf construire une famille et avoir un enfant. Tout comme moi Serge ne cherchait pas forcément à construire une union mais plutôt garder son indépendance et à élever un enfant en coparentalité. Nous nous sommes rencontrés et j’ai eu un sentiment qui ne se trompe pas : c’est lui !
Au bout de 6 mois de relation, nous avons réussi de construire notre histoire unique avec un projet commun et nous avons eu par la suite une jolie petite fille, Victoire.
Anne, 41 ans (témoignage issu du site Coparentalys)
Quels sont les risques pour maman et bébé après 40 ans ?
Si vous êtes enceinte après 40 ans, vous serez considérée comme vivant une « grossesse à risques ». Et ce, même si vous vous sentez en pleine forme. Cela peut être assez déroutant, voire carrément énervant ! On vous comprend totalement !
Concrètement ça veut dire quoi ? Votre surveillance médiale pendant votre grossesse va être plus accrue que si vous étiez plus jeune. Votre sage-femme va être aux petits soins :
- En plus des 3 échographies classiques, il vous sera conseillé d’en faire 2 supplémentaires
- La vitalité fœtale sera bien contrôlée pour détecter tout risque de retard de croissance
- Votre glycémie sera surveillée, puisqu’avec l’âge le risque de diabète gestationnel augmente
- Votre tension sera contrôlée, pour surveiller une hypertension éventuelle qui pourrait conduire à une pré-éclampsie
Avec l’âge (le vôtre mais aussi celui de votre partenaire), le risque de fausse couche augmente. Ainsi que le risque de naissance prématurée. Dans le jargon médical, la notion de risque est omniprésente, voire anxiogène. Voyez plutôt cette surveillance comme un outil de prévention pour que tout se passe au mieux pour vous et pour bébé.
Grossesse et post-partum plus fatigants après 40 ans ? Le témoignage qui contredit !
On s’imagine souvent que oui ! Et pourtant même s’il est nécessaire d’avoir un temps d’adaptation pour se replonger dans les couches (pour celles qui ont déjà des enfants !), la grossesse est souvent vécue avec plus de fluidité et de détente. Vous avez moins de questionnements pour savoir si vous faites bien les choses. Une confiance en vous plus développée et propice au lâcher prise. Au final c’est un gain d’énergie considérable !
J’ai 4 enfants dont deux que j’ai eu après 40 ans. J’ai eu besoin d’une stimulation hormonale pour tomber enceinte des deux derniers. Par contre, j’ai eu un sentiment de rajeunissement incroyable ! Ces deux grossesses m’ont semblé faciles car l’expérience des deux précédentes grossesses m’ont permis de savoir à quoi m’attendre et de vraiment en profiter.
Donatella
Témoignage sur le regard des proches sur une grossesse après 40 ans
S’il est courant de voir dans les médias des célébrités hommes devenir père à un âge avancé, pour les femmes c’est une autre histoire ! Et on a surtout tendance à mettre en avant les risques plutôt que les témoignages de mamans pleinement épanouies dans une maternité arrivant un peu plus tard.
Elles sont pourtant de plus en plus nombreuses à être dans cette situation. Comme la célèbre Carla Bruni Sarkozy qui a donné naissance à sa fille Giulia à 44 ans.
Tous mes proches étaient étonnés de mon revirement de situation sur la maternité. Mais ils n’ont pas été surpris que je fasse la démarche seule. C’était très cohérent avec ma personnalité ! J’ai eu des remarques sur mon âge uniquement par le corps médical pour m’expliquer les échecs et les fausses couches. Mais jamais personne n’a sous-entendu que j’étais trop vieille. J’ai tenté d’avoir un deuxième enfant jusqu’à mes 43 ans.
Sandrine
Le témoignage de sa grossesse tardive à son enfant
Comment raconter l’histoire de sa conception à son enfant ? Avec des mots simples et dès le plus jeune âge ! Mais, on sait aussi que ce n’est pas toujours facile. Surtout si vous n’avez pas encore fait le deuil de la grossesse de vos rêves. Il est parfois difficile de dire qu’on a eu besoin d’une aide extérieure pour devenir parent. Pourtant, vous verrez, un jour vous direz avec facilité et fierté que vous aviez tellement envie d’accueillir votre enfant dans votre vie que vous vous êtes entourée de tout un village pour y arriver.
Je lui en parle depuis sa naissance, même s’il est difficile de savoir ce qu’il en comprend. Je lui raconte avec des mots simples. J’ai aussi un super livre d’enfant qui raconte tout ça sous forme d’histoire : « How we became a family »
Sandrine
Les livres sont toujours de merveilleux supports pour aborder les questions des enfants.
Notre coup de coeur : le livre Bam Badam qui raconte l’histoire de votre enfant, du désir de parentalité aux premiers jours avec bébé. Il est complètement personnalisé selon la composition de votre famille, le mode de conception de votre enfant(bébé surprise, pma, don de gamètes…), le lieu de naissance, et tout autre péripétie imprévue (prématurité, hospitalisation de maman…)
Chères mamans, avez-vous vécu une grossesse après 40 ans ? Venez aussi apporter votre témoignage et nous raconter comment elle s’est déroulée. Avez-vous eu des remarques ou de l’étonnement de la part de votre entourage ?
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