La Miss a grandi devant nos yeux pour devenir une jeune maman tellement sereine et accomplie. Un véritable exemple de simplicité et de glamour, loin des images froides des stars sur tapis rouge. Elodie Gossuin c’est un peu la bonne copine qui n’hésitera pas à donner un conseil pour concilier vie professionnelle et rôle de maman. Et elle sait de quoi elle parle avec ses quatre petits trésors : 2 filles et 2 garçons, âgés de 8 et 2 ans. Rencontre et portrait par Karima
Quel genre de femme enceinte étiez-vous ?
Ultra-informée ! J’étais au courant de tout, je suis d’un tempérament très angoissée et consciente du risque en général, alors pendant la grossesse j’étais d’autant plus vigilante. Je vivais une situation très paradoxale, d’un côté c’était un évènement de plénitude et en même temps je vivais avec mes angoisses d’autant plus que je fréquentais les milieux médicaux et associatifs de par mes fonctions, notamment autour des questions concernant la prématurité.
Vous aviez vécu des grossesses gémellaires, ces sujets vous touchaient d’autant plus…
Certes avec ce genre de grossesse, le suivi était plus important, alors je préparais toujours une longue liste de questions à poser à mon médecin pour m’informer à la source et refreiner mes angoisses. Ça pouvait concerner aussi bien la nécessité d’amniocentèse en cas de doute, à ma façon de vivre, ma poursuite du sport ou pas, et puis surtout comment gérer mon métier sans mettre en danger ma grossesse. En travaillant à mon compte je n’avais pas d’arrêt de travail possible et j’avais des horaires notamment en radio jusqu’à 3h du matin, il a fallu être raisonnable surtout quand à 4 mois j’ai eu un décollement placentaire.
Vous vous étiez préparée à ce rôle de maman ?
Psychologiquement la tension est telle que ma vision de la vie a changé. Je ne vis plus en fonction de mes propres envies mais aussi de leurs vies à eux, celles de mes enfants. Je ne suis pas la meilleure mère mais je fais ce que je peux. Mon premier titre avant tout est d’être une Miss maman et ça c’est ma plus grande fierté. J’ai dû faire des choix de carrière qui n’étaient plus compatibles avec ma vie de famille et je ne le regrette pas du tout.
Physiquement, aviez-vous fait particulièrement attention pendant et après la grossesse ?
J’avais envie de donner le meilleur à mes bébés, alors bien sûr je n’ai jamais eu une vie aussi saine que pendant mes grossesses. Je ne bois pas une goutte d’alcool car je sais que ça passe directement par le sang. J’ai préparé l’allaitement en mangeant des fruits secs et des légumes, voire des compléments alimentaires. J’ai arrêté l’équitation mais je continuais la natation qui me faisait beaucoup de bien, j’aurais adoré accoucher dans l’eau. J’aime aussi l’haptonomie pour impliquer le papa, qu’il ait, lui aussi, une prise de conscience. De la même façon pendant l’allaitement je n’hésitais pas à tirer mon lait pour qu’il donne des biberons de lait, et qu’il participe aussi à ces moments privilégiés. C’est le genre de chose qui peut limiter les tensions. J’essaye de ne pas trop fonctionner en termes de mère-enfant, mais bien de « penser famille ».
Côté kilos comment avez-vous géré ?
Je suis de nature à être maigre donc j’avais un peu de marge. Pour la première grossesse j’ai pris 18kg, tandis que la deuxième 12kg. De toute façon je ne m’arrête jamais, je ne connais pas l’oisiveté donc naturellement je pense perdre mes kilos rapidement. Je suis active du matin au soir, je ne m’affale jamais devant le canapé à ne rien faire. Le soir, quand les enfants sont couchés je fais du rangement ou je trie la paperasse. J’ai continué la natation au moins une fois par semaine, c’est mon truc à moi pour me vider la tête et me permettre aussi de renouer avec l’élément aquatique d’apesanteur et de sérénité de pendant les grossesses.
Quels sont les produits de beauté que vous recommandez pendant la grossesse ?
J’étais très vigilante sur les vergetures, alors j’hydratais énormément. J’adore l’huile Bi-Oil ainsi que Action Intégrale Vergetures de Vichy. J’aimais beaucoup tous les produits à base de fleurs comme chez Sanoflore pour le côté olfactif et apaisant. Pour l’allaitement je recommande vivement les compléments alimentaires à base de fenugrec ou de bière sans alcool qui m’ont aidée à la lactation.
Comment s’est passé l’allaitement ?
Même si j’étais beaucoup renseigné, finalement l’allaitement c’est loin de l’image idyllique qu’on s’en fait par les images que l’on nous renvoie. Ce n’est pas aussi simple que ça, ça peut être douloureux,
Avoir deux grossesses gémellaires, ça a quand même dû être un sacré challenge pour vous et le couple ?!
C’est particulier de passer de 2 à 4 puis 6 ! C’est original c’est vrai. De toutes les façons j’ai tendance à ne rien faire comme tout le monde, je sors du moule. Pour autant je ne sens pas ma cellule familiale comme une prison dorée de façade, je me sens libre et en même temps j’ai conscience de ce bonheur que je construis.
Comment ça se passe concrètement à la maison pour gérer une famille nombreuse ?
Je sais très bien que seule je n’y arriverai pas. C’est important de partager et de déléguer pour éviter que celui qui s’implique ne prenne plus de plaisir et que tout ne devienne que contrainte. Je n’hésite jamais à demander de l’aide, ce n’est pas un aveu de faiblesse que d’avouer : « je ne suis pas wonderwoman ! ». Avec mon mari nous sommes très complémentaire et il est très investi dans la vie de famille. Au quotidien, j’optimise mon temps en permanence ! J’étends mon linge tout en gardant un œil sur le bain des enfants. Je fais faire les devoirs tout en donnant le goûter aux plus petits. J’implique les grands dans leur autonomie pour gagner du temps : ils se douchent, s’habillent, mettent la table tout seuls. J’aime l’idée de transmettre sans les surprotéger, l’indispensable étant l’affection que je leur donne. Je fais des listes de course pour être efficace, je prépare les menus en avance pour éviter les gâchis alimentaires. Je préfère faire les courses moi-même, acheter du frais et local. Pour le shopping, je traque les bonnes affaires sur le net que ça soit sur Verbaudet, La Redoute, Mango Kids… pour moi aussi je me fais plaisir sur des sites comme Bel Air, Morgane, Ange… Mon vrai achat coup de cœur a été la poussette Bugaboo pour les twins, qui est légère et malléable, les enfants peuvent y manger comme y dormir tout en étant face à moi… bref une poussette parfaite !
Vous utilisez votre image pour de belles causes notamment lorsqu’il s’agit de la petite enfance, Parlez-nous de votre engagement.
Par l’intermédiaire de la marque Mont Roucous (ndlr : des eaux parfaitement minéralisées pour les bébés), j’ai découvert l’opération « We Love Prema ». Il s’agit de récolter des bodys destinés aux prématurés. La symbolique de body est ce moment lorsque le jeune nourrisson va mieux, il peut enfin porter un vêtement. C’est très difficile de devenir parents, alors quand tu es face à ce genre de situations, le moment peut-être aussi magique que douloureux. Ces parents ont besoin d’une écoute qui passe par le biais des permanences téléphoniques, des conseils psychologiques ou des aides administratives. Je me sens impliquée dans mon rôle de marraine pour promouvoir les actions de SOS Prema et je fais régulièrement des appels aux dons. Je vais moi-même dans les services de néo-natalité pour quelque fois remettre ces bodys. Ces structures ont besoin de financement et d’accompagnement, alors n’hésitez pas, la prématurité peut tous nous concerner !
Pour célébrer ses 10 ans, SOS Prema et HypeDesigners (le site dédié aux jeunes créateurs de mode) s’associent pour lancer un nouveau projet fashion et solidaire : un bracelet fait main crée par la talentueuse Coralie de Seynes.
Elodie Gossuin est l’égérie de cette campagne. Les bénéfices des ventes permettront de financer et soutenir les actions de l’association. Pour info SOS Prema a déjà aidé 500 000 familles gratuitement !
Crédit photo : SOS Prema