Porté pour son aide au maintien et à la valorisation de nos courbes, le soutien-gorge est aujourd’hui remis en cause et pointé du doigt. Finalement, s’en libérer pourrait améliorer l’esthétisme de notre poitrine, mais également notre bien-être ! Le phénomène du no bra, qui est le fait de ne plus porter de soutien-gorge, est plébiscité par de nombreuses femmes. Mais qu’en est-il vraiment ? Vous trouverez dans notre article 5 raisons qui pourraient vous donner envie, de manière provisoire ou définitive, de laisser tomber le soutif ! Nous évoquerons aussi des situations où il semble plus compliqué de s’en passer, comme au sport ou en cas d’allaitement. Enfin, retrouvez le témoignage d’une maman allaitante qui a franchi le cap du no bra.
Les 5 bienfaits de ne plus porter de soutien-gorge
1. Favoriser le maintien naturel
« Si tu ne portes pas de soutien-gorge, ta poitrine va tomber ». Contrairement aux idées reçues, le soutien-gorge n’a aucun effet sur la contenance du sein. C’est son poids et la qualité de la peau qui sont responsables de son relâchement, ainsi que votre posture.
En réalité, la poitrine est composée de ce que l’on appelle « les ligaments de Cooper« , qui garantissent le maintien et la fermeté des seins. C’est en laissant les seins libres, sous l’effet de la pesanteur, que les tissus fibreux et les ligaments de Cooper se renforcent. Ils améliorent l’élasticité de la peau, agissant ainsi sur le soutien naturel de la poitrine. Selon une étude du Dr Jean-Denis Rouillon menée sur 1 an auprès de 320 femmes, celles qui pratiquent le no bra gagneraient en fermeté, et leurs mamelons seraient remontés de 7 mm en moyenne.
Malheureusement, si tous ces petits ligaments ne travaillent pas, ils s’affaiblissent et perdent en efficacité. Pratiquer le no bra favorise le maintien naturel de vos seins.
2. Éviter certaines douleurs
Un soutien-gorge non adapté peut aussi être à l’origine de douleurs dorsales, cervicales et au niveau des épaules. La mauvaise posture qu’il engendre crée des tensions musculaires et des douleurs. Il entraîne aussi des désagréments sur le squelette et l’innervation (activité des tissus nerveux), en particulier à cause des bretelles qui appuient sur certains muscles et os.
Lorsqu’elle est trop serrée, votre lingerie comprime la poitrine, les côtes et le diaphragme. Ce qui peut perturber la respiration naturelle et provoquer des douleurs thoraciques ainsi qu’une sensation d’oppression. Qui n’est jamais rentrée chez elle le soir en n’ayant qu’une seule idée en tête : retirer son soutien-gorge ? Une délivrance !
Le port du soutien-gorge peut aussi provoquer des rougeurs causées par la pression des armatures, des traces sur les épaules dues aux bretelles ou encore à l’attache. Sans oublier les matières synthétiques qui peuvent irriter et démanger.
3. S’affranchir des évolutions de taille de votre poitrine
Au cours du cycle féminin, le volume des seins varie naturellement. Or la taille de votre soutien-gorge reste la même. Ce phénomène est décuplé lors d’une grossesse. Outre l’aspect désagréable de ne pas avoir de sous-vêtements adaptés, cela peut provoquer d’autres problèmes plus sérieux.
Lorsque la poitrine prend du volume, le phénomène de compression augmente, ce qui provoque une augmentation de la température des tissus mammaires. Cette hausse de la température peut jouer un rôle dans l’apparition des kystes mammaires.
4. Libérer les toxines
La compression des seins dans votre soutien-gorge bloque également la circulation lymphatique. Les déchets contenus dans la lymphe restent bloqués au niveau de la poitrine, dans les cellules graisseuses. Alors comment libérer les toxines stockées ?
La pratique du no bra ou des massages réguliers (sauf si vous avez un cancer du sein), favorisent la circulation lymphatique et l’élimination des toxines. Cela aide à prévenir l’apparition de pathologies comme les kystes, les fibromes et les tumeurs. À ce jour, aucun lien n’a été démontré entre le port du soutien-gorge et le risque de développer un cancer.
5. Favoriser le lâcher-prise
Ne plus vouloir se conformer à la norme de la forme, de la hauteur, du volume qu’il faudrait pour votre décolleté, c’est une bonne raison de ne plus porter le soutif. La mode évolue tout comme les « critères » de beauté. Pratiquer le no bra, c’est se libérer d’une certaine forme de pression sociale. C’est vouloir rester naturelle et se sentir belle malgré les injonctions de la société. Posez-vous plutôt la question : est-ce que vous êtes mieux sans ou avec ? Est-ce que vous le portez pour être belle dans vos yeux ou ceux de votre entourage ?
En 2008, le Dr Rouillon, médecin du sport au Centre Hospitalo-Universitaire de Besançon et chercheur au laboratoire « Physiopathologie cardiovasculaire et prévention » réalise une étude auprès d’une trentaine de femmes sportives. Un an après l’arrêt du port de soutien-gorge dans leur quotidien, il a pu observer que toutes les filles de ce panel constataient une amélioration esthétique de leur poitrine.
L’étude a de nouveau été réalisée auprès de 320 femmes. Les résultats sont aussi positifs que pour la première session. Les bienfaits de la vie sans soutien-gorge semblent flagrants. Esthétiquement les effets se font ressentir, mais aussi au niveau de la santé, ces femmes ont constaté un soulagement au niveau du dos, une meilleure respiration et posture.
Si se passer du soutien-gorge peut offrir un certain confort à terme, rien n’indique que le port est dangereux pour la santé et que les effets observés chez les unes (comme dans le cas ci-dessus de sportives) seront les mêmes chez d’autres.
Les freins des femmes face au no bra
Le regard des autres et surtout des hommes
Si beaucoup de Françaises ont opté pour le no bra depuis quelques années et notamment pendant le confinement, ce n’est pas toujours simple de passer le cap ! Voir son reflet différent dans la glace avec des habits qui tombent autrement, assumer le regard des autres sur nos seins et vos tétons… qui pointent ! 🙂 Ce n’est pas facile, surtout dans les espaces publics ou sur son lieu de travail.
Le sein est sexualisé et il est difficile de faire changer cette mentalité. Qui n’a jamais eu à cacher un décolleté à cause d’yeux un peu trop insistants ? C’est dommage, mais il faut déjà que vous soyez à l’aise vous-même pour l’assumer pleinement auprès des autres et des hommes.
Le sport et le no bra
Peut-on faire une activité sportive sans porter de soutien-gorge ? Bien sûr, mais ça peut être plus compliqué pour les sports avec de l’impact et les poitrines généreuses. Souvent, les adeptes du no bra font une entorse en adoptant des brassières de soutien pour leur séance sportive. D’autant plus si leur activité amène le torse à beaucoup bouger. Cela procure une contenance sans entraver la liberté de mouvement.
Comme nous l’avons vu dans l’étude auprès des sportives, ne plus porter de soutif n’est pas un frein à la pratique d’un sport. Cependant, il faut y aller progressivement : vous n’allez pas courir un marathon sous soutien pour vos seins du jour au lendemain. Il faut d’abord renforcer petit à petit les ligaments qui vont garantir l’élasticité et le maintien naturel de votre sein.
L’allaitement et le no bra
Tétées, seins gonflés, montée de lait… est-ce qu’il est possible de ne pas porter de soutien-gorge lorsqu’on allaite ? Cela paraît compliqué pour certaines mamans allaitantes et pourtant, ce n’est pas impossible. La pratique du no bra pendant un allaitement implique souvent une légère adaptation de notre garde-robe, pour y glisser des cache-cœurs ou des caracos par exemple. Vous pourrez y glisser des petits coussinets si vous avez peur de la fuite.
Et si cela est trop dérangeant pour vous, optez pour des brassières d’allaitement. Très agréables à porter, elles assurent un maintien sans écraser et sont très pratiques.
Le produit malin ! Vous trouverez sur notre SHOP un haut d’allaitement gainant avec une brassière dessinée dans le t-shirt, sans aucun élastique ni armatures, qui ne comprime pas la poitrine. Il offre la sensation d’être soutenue, sans l’action d’un soutien-gorge !
Du soutien-gorge au no bra : une transition progressive
Inutile de jeter votre lingerie du jour au lendemain, la transition doit être pro-gre-ssive ! D’autant que vous pouvez ressentir des douleurs les premiers temps sans soutien-gorge, alors n’allez pas trop vite.
L’adaptation peut se faire en douceur, en commençant par porter des brassières sans armatures. La brassière procure une sensation plus naturelle et moins contraignante pour le corps. C’est un entre-deux idéal. Il existe aussi des vêtements renforcés au niveau du décolleté. Ensuite, pratiquez le no-bra d’abord chez vous, le soir, le week-end et puis quelques jours en semaine.
L’été est évidemment propice à cette transition ou encore pendant la grossesse, lors de laquelle les seins sont plus tendus. Et enfin, petit à petit, la liberté de mouvement arrive, les tensions disparaissent, la posture se modifie… et à vous la liberté !
Et si je ne peux pas me passer de soutien-gorge ?
Il est impossible pour vous de vous passer d’un soutien-gorge ? Il est vrai que, pour celles qui ont une poitrine volumineuse, ne pas porter de soutien-gorge peut être inconfortable, voire impossible. Dans ce cas, vous devez avoir une attention particulière au choix de votre soutien-gorge :
- Il doit être à votre taille et adapté à votre morphologie. N’hésitez pas à vous faire conseiller en boutique, nous choisissons rarement notre bonne taille de bonnet de soutien-gorge.
- Vérifiez régulièrement votre tour de taille et de poitrine, pour toujours porter une lingerie adaptée. Soyez encore plus vigilante pendant et après une grossesse.
- Préférez des bretelles larges et des modèles sans armatures.
- Privilégiez des matières en fibres naturelles telles que le coton, plutôt qu’en matière synthétique.
- Évitez au maximum de dormir avec et essayez aussi souvent que possible de l’enlever.
En bonus, voici quelques conseils à suivre pour prendre soin de votre poitrine. Hydratez-vous de l’intérieur en buvant, mais aussi de l’extérieur avec des crèmes hydratantes pour entretenir l’élasticité de la peau. Soignez votre posture : essayez d’y penser le plus possible pour que ça devienne un réflexe. Vous pouvez pratiquer l’automassage pour stimuler le drainage lymphatique et essayez aussi de ne pas trop comprimer votre poitrine.
Le témoignage d’une maman, adepte du no bra
Elle a osé la transition bra > no bra, notamment suite à son allaitement. Laurie, maman et entrepreneure que nous suivons avec plaisir sur son compte Amour Bébé Episio, nous raconte son cheminement vers une vie sans soutif.
Qu’est-ce qui a motivé ton choix de ne plus porter de soutien-gorge ? Comment le vis-tu au quotidien ?
D’aussi loin que je me souvienne, porter un soutien-gorge était le comble de la féminité, et de la « vraie femme », celle qui a des seins et qui sait les mettre en valeur. J’en ai porté toute mon adolescence, et jusqu’à ma deuxième grossesse. Je dois avouer que chaque soir, mon plaisir suprême était d’enlever ce morceau de tissu qui me comprimait la poitrine. C’est vrai que j’étais plus à l’aise sans, mais quand même, ça n’est possible que chez soi ! Quand je n’en porte pas, mes seins sont moins hauts, moins serrés, moins jolis je crois. Et puis, je chemine sans trop m’en rendre compte, à la fois grâce au regard de mon mari qui me décomplexe, et pour une question de confort aussi. Petit à petit, je me dis que c’est quand même absurde de m’infliger cette sensation que je ne trouve pas très agréable pour… pour quoi au juste ?
À la naissance de mon fils, on se lance avec mon mari dans un défi vu sur Instagram « mon mec m’habille ». Il se prend au jeu avec plaisir et surprise (ou pas), aucune de mes tenues n’autorise le port du soutien-gorge. Ok, défi relevé ! J’allaite et j’ai les seins de mes rêves, hauts et fermes, c’est plutôt facile à assumer ! Finalement, je m’y habitue et commence à privilégier mon confort : de son absence sous mon pyjama seulement, je l’étends à des tenues rapides pour aller chercher le pain, puis parfois même sur toute une journée, quelle liberté !
Es-tu satisfaite de ton choix ? Reviendrais-tu en arrière ?
Au-delà d’un simple soutif, c’est une histoire de confiance en moi et d’acceptation de mon corps retrouvé, peu importe ses variations :
- seins gonflés en montée de lait,
- seins mous post période intensive d’allaitement,
- seins asymétriques en fonction des tétées,
- seins encore différents pendant cette 3ème grossesse…
J’apprends à observer et à accepter sans juger ni vouloir me cacher derrière des coques en tissu. Finalement, tout ça m’a poussée à un raisonnement bien plus profond : pour qui je le fais et pourquoi ? À quel moment a-t-on jugé un décolleté moins joli sans artifices ? Que les seins doivent être cachés ?
Aujourd’hui, je pratique le no bra à mi-temps en fait. Quand je sais que ma poitrine sera bien visible (tee-shirt blanc, robe moulante…) je me sens plus à l’aise avec. Mais très souvent, je n’en ai pas, et je ne reviendrai en arrière pour rien au monde !
Nous espérons que toutes ces informations et ce témoignage vous ont aidé à y voir plus clair. Si vous avez décidé de passer au no bra et ne plus porter de soutien-gorge, vous avez toutes les clés pour le faire en douceur et bien vivre cette transition. Dans le cas contraire, rappelez-vous qu’il est essentiel de porter une lingerie adaptée et de prendre bien soin de votre poitrine. N’hésitez pas à partager votre expérience avec nous en commentaire !
Photo en-tête @labellebook @alex_fritsch_fotografie
Le mouvement no bra est en aucun cas un mouvement liberteur de la femme mais une provocation envers les femmes portant un soutien gorge et les hommes. De plus se mouvement est associé au mouvement féministe qui est la version féminine du machisme. La volonté d’aujourd’hui est de nuire à une image familiale et de prôner celle de la personne consommatrice et soit disant libérale avec le féminisme et les LGBT. Mon commentaire ne sera sûrement pas lu ou approuvé.
Le mouvement no bra est en aucun cas un mouvement liberteur de la femme mais une provocation envers les femmes portant un soutien gorge et les hommes .De plus se mouvement est associé au mouvement féministe qui est la version féminine du machisme. La volonté d’aujourd’hui est de nuire à une image familiale et de prôner celle de la personne consommatrice et soit disant libérale avec le féminisme et les LGBT. Mon commentaire ne sera sûrement pas lu ou approuvé.
A savoir que c’est une femme qui a inventé le soutient gorge !! Alors !!
Mais enfin ces commentaires sont dingues! Déjà ils sont rédigés par des hommes. Messieurs avez vous déjà porté des soutiens gorges ? Je ne suis absolument pas féministe mais pour l’égalité de tous. Cet article ne rentre dans aucun combat pourquoi vouloir classifier les gens et les faire entrer en conflit? En quoi ne pas porter de soutien gorge nuirait à la famille que viennent faire les lgbt là dedans? Est ce que quand vous enlevez vos vêtements le soir vous avez des marques à cause de ceux-ci et vos vêtements vous étouffent ? Pouvez vous envisagez que portez un slip, un caleçon ou ne pas en porter puisse être une provocation pour quiconque ? Cet article est un témoignage qui n’incite personne à se battre contre personne. Certaines femmes aiment ou ont besoin d’avoir un soutien gorge, d’autres pas, d’autres de temps en temps. L’important est de se sentir bien, de ne pas se sentir obligé de quoi que ce soit et cela ne fait de mal à personne bien au contraire.