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Trois mois de grossesse sous silence

Par Isabelle
Trois mois de grossesse sous silence

Le premier trimestre de grossesse est l’un des tabous de la condition des femmes. La société impose un début de grossesse sous silence tout en demandant aux femmes de concilier symptômes, travail, enfants aînés. 

Le corps des femmes est soumis à de nombreuses injonctions. Parmi elles le tabou du premier trimestre de grossesse reste bien ancré. La société demande aux femmes de passer trois mois sous silence et de cacher les transformations corporelles de la grossesse, pourtant réelles ! Quels impacts sur la santé et la vie des femmes ? Nous avons demandé aux mamans de notre communauté comment elles avaient vécu ce premier trimestre de grossesse. Découvrez leurs témoignages tout au long de l’article.

Le premier trimestre, le tabou de la condition des femmes

La future maman n’échappe pas aux injonctions faites sur le corps des femmes, bien au contraire. Il est admis, comme un passage obligé, d’attendre la fin du premier trimestre pour annoncer sa grossesse. Une manière de conjurer le sort, ne pas en parler tant que l’on n’est pas sûre que tout va bien.

Une chose dont nous pouvons être convaincues par contre c’est que le premier trimestre est la période pendant laquelle le plus de fausses couches ont lieu. Nous le savons toutes. Cette crainte fait partie du package avec le test de grossesse positif. Ne devrions-nous pas alors être encore plus entourées pendant cette période ? 

Combien de femmes enceintes se retrouvent à vivre seules une fausse couche ? Combien de futurs parents débutent leur parentalité dans l’angoisse et la solitude ?

Vous imaginez facilement la difficulté de devoir à la fois faire le deuil de votre grossesse et l’annoncer à votre entourage qui n’était même pas au courant que vous étiez enceinte. Pour certaines femmes c’est bien trop douloureux à annoncer et elles préfèrent, faute de mieux, vivre leur fausse couche en silence.

Pour les femmes enceintes qui feront le choix d’en parler, elles devront faire face à un autre problème : la difficulté de l’entourage à être dans l’empathie. Votre proche à qui vous décidez de vous confier va apprendre dans la même phrase que vous étiez enceinte et que votre grossesse s’est arrêtée. Il devient alors délicat, sans avoir pu se projeter avec vous et votre bébé, sans avoir partagé vos émotions en amont, de savoir comment réagir. Le plus souvent les réactions sont décevantes par rapport à ce que la future maman aurait besoin d’entendre et de recevoir. Des phrases du type « cela marchera mieux la prochaine fois », « si ta grossesse s’est arrêtée c’est que c’était mieux pour ton bébé ».

Une fois de plus on enferme les femmes dans un isolement dont il est dur de se détacher.

Dur car trop d’injonctions. On a vraiment besoin d’être entourée et plus particulièrement de femmes. 

Valentine

Dur, incomprise, la grossesse ne compte pas alors que c’est le trimestre le plus éprouvant. 

Alix

Un début de grossesse sous silence mais des symptômes bien réels

Paradoxalement ce premier trimestre de grossesse est souvent le plus éprouvant physiquement : fatigue intense, envies déroutantes, nausées, vomissements, perte de poids et autres soucis de santé peuvent venir perturber vos journées. Rester debout dans les transports peut être un vrai défi, en même temps nous n’osons pas forcément demander à nous asseoir.

Même combat côté travail : faut-il attendre avant d’en parler à son chef ou son manager ? Comment expliquer notre fatigue voire nos arrêts de travail ? Selon la situation, l’ambiance et l’équipe, il est plus simple d’annoncer votre grossesse à votre travail. Vos collègues seront peut-être même ravis de vous donner un coup de main sur certaines charges pénibles.

Mon premier trimestre était horrible. Et pas que le premier ! Je vomissais tous les jours, plus des malaises. J’en ai finalement parlé à mes patronnes. 

Céleste

La période la plus compliquée de ma grossesse. Des vomissements nuit et jour, j’ai perdu 5kg. 

Sarah

Dans d’autres situations, si vous venez de débuter un travail et que vous êtes encore en période d’essai, ou si vous sentez que l’ambiance va devenir tendue à l’annonce de votre grossesse, il est préférable de garder la nouvelle pour vous les premiers mois.

Nausées, malaises, fatigue, arrêt de travail… et silence.

Claire

L’angoisse jusqu’à la première échographie

La première échographie reste la plus attendue. Vous y allez le cœur à la fois rempli d’excitation, une pointe d’appréhension, de soulagement. Cette première rencontre avec bébé va venir vous soulager d’un poids et vous autoriser à enfin annoncer la nouvelle autour de vous.

Selon votre chemin de maternité et vos précédentes expériences de femme, cette attente peut être vécue totalement différemment. Nous avons une pensée particulière pour toutes celles qui ont vécu une fausse couche par le passé. Nous savons à quel point cette nouvelle grossesse est entourée d’inquiétudes et de difficultés à se projeter.

Terriblement stressant, peur que tout s’arrête et personne à qui en parler.

Elodie

L’angoisse succède vite à la joie de la bonne nouvelle. 

@mamandelourson

Si vous sentez que l’inquiétude devient trop pesante au quotidien, n’oubliez pas que de nombreuses professionnelles peuvent vous apporter soutien et écoute pendant cette période pour apprivoiser vos peurs de grossesse.

Au diable les conventions ! Si vous ressentez l’envie de partager la nouvelle autour de vous, faites-le ! Personne ne connaît à l’avance le déroulé d’une grossesse. En parler vous offre la possibilité d’être soutenue et accompagnée par vos proches quelles que soient les circonstances. Grâce à la confiance partagée avec proches, votre vie quotidienne sera plus sereine jusqu’à l’accouchement. Plus besoin de mentir ou de trouver de fausses excuses pour justifier votre fatigue ou vos nausées. Vous pourrez partager la joie de cette première échographie avec votre mère, vos amis, votre famille.

J’ai pris le « risque » de le dire. J’ai dû faire une IMG pour malformation. En parler m’a aidé. 

Mathilda

Première grossesse, trop dur de ne pas en parler. J’avais peur aussi que le mensonge ait des répercussions. Pour ma deuxième grossesse je l’ai vite annoncé car j’avais besoin d’être entourée si jamais cela se passait mal. Et tout s’est bien passé ! 

Sophie
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Une société prête à lever le tabou de la grossesse ?

La société est-elle vraiment prête à lever le tabou du premier trimestre de grossesse ?

Les médias s’emparent de plus en plus du sujet. Le combat féministe commence à s’y intéresser également. Le livre Trois mois sous silence de Judith Aquien a mis sous les projecteurs le tabou de la condition des femmes en début de grossesse.

Ce livre est une vraie révolution qui nous fait réfléchir aux conséquences de ce silence imposé. Nier toute une partie de la grossesse, c’est aussi passer sous silence les fausses couches qui arrivent. Puisqu’elles n’existent pas aux yeux des autres et de la société, leurs deuils sont tout aussi invisibilisés. De plus notre éducation et la culture occidentale nous poussent attendre que notre ventre soit bien arrondi avant d’être prise en compte comme une future maman bien enceinte.

A la sortie du livre de Judith Aquien en France, de nombreux articles et podcasts ont donné la parole aux femmes pour qu’elles se livrent sur ce silence pesant autour du premier trimestre de grossesse.

Une chose est certaine : plus nous en parlerons et plus les femmes se sentiront libres de faire le choix juste pour elles. Mettre des mots sur ce vécu est salutaire pour accompagner la parentalité.

On peut vivre une très belle expérience en décidant de garder la nouvelle secrète. C’est un beau moment de complicité avec son ou sa partenaire.

Une bulle, un secret avec mon chéri. 

Léa

En plein dedans, on ne le crie pas sur tous les toits mais notre cercle proche est au courant. 

Cam

Ou faire le choix d’en parler dès le départ !

Très bien ! J’ai annoncé ma grossesse car tellement heureuse et pas de superstition.

Félicie

C’était top ! J’en ai vite parlé à ma famille et même au travail de manière à être entourée en cas de fausse couche. Pas de nausées. Un peu de fatigue et de douleurs ligamentaires mais sinon très bien. 

Lanya

Comme toujours concernant la condition des femmes et de leur corps, nous militons intimement pour que la parole se libère, que chaque femme enceinte trouve le soutien qu’elle recherche et l’entraide des autres femmes. Mais aussi le soutien entre parents et la possibilité pour chaque famille de mener sa parentalité comme bon lui semble.

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Crédit photo : @la.vie.photography sur Instagram

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