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Le récit de 4 jeunes mamans césarisées

Par Christel
Le récit de 4 jeunes mamans césarisées

Si nous avons dès le début du lancement du webzine souhaité partager des conseils autour de la césarienne, c’est parce que nous avons été nous-même concernées :

  • Isabelle, notre experte psycho et animatrice sur nos événements
  • Aurélia, notre experte allaitement et animatrice sur nos événements
  • Karima, notre experte beauté
  • Christel, fondatrice de MTBP

Sans rentrer dans trop de détails angoissants mais sans tabou non plus, nous avons tenu à partager avec vous notre expérience pour que vous puissiez vous préparer au mieux à cet accouchement qui concerne une future maman sur 5.

Comment avez-vous appris que vous seriez césarisée…et comment l’avez-vous vécu ?

Isabelle : Mon bébé se présentait en siège et je faisais de l’hypertension de cette fin de 1ère grossesse donc ce fut une césarienne obligatoire ! Je l’ai bien vécu car pour moi l’urgence c’était que le bébé sorte vivant, donc n’importe quelle solution était un soulagement.

Aurélia : Pour mes 2 grossesses j’ai eu 2 césariennes en urgence donc je l’ai appris le jour même, quasiment dès mon arrivée à la maternité pour mon 1er et après 8h de travail pour ma 2ème.

Pour mon premier je l’ai bien pris autant que l’on peut bien le prendre, l’urgence était vitale pour moi et l’anesthésiste m’a dit : dans une heure vous serez maman, je crois que ça m’a bien aidé à relativiser.

Pour ma deuxième, l’urgence était vitale pour bébé donc je n’ai pas vraiment pensé à moi dans tout ça.

Karima : Ma césarienne n’était pas du tout prévue. J’ai fait un dépassement de terme, et comme le travail était très long, au bout de 11 heures, le cœur du bébé s’est fatigué. Alors en urgence, on m’a admise en salle d’opération pour la césarienne. On me l’a annoncé en plein pendant mon travail, on venait de me poser la péridurale, je pensais jusqu’au bout que j’allais accoucher par voie basse. Et finalement à la tête de mon médecin qui lisait les monitorings avec inquiétude, j’ai compris que ça n’allait pas se passer comme prévu… J’étais paniquée, mais l’anesthésiste m’a caressé les cheveux et m’a dit : « ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer. » Le fait que le papa soit avec moi-même en salle d’opération m’a beaucoup aidé aussi, je me sentais moins seule.

Christel : Je l’ai appris lors de la dernière échographie: bébé en siège, accouchement prévu en clinique donc forte chance de césarienne. Le gynécologue a directement calé une date à l’issue du rdv…franchement, ce n’était pas la fin de grossesse que je m’imaginais avec une date d’accouchement inscrite sur mon agenda ! J’ai fait appel à un acupuncteur pour maximiser les chances que bébé se retourne. Rien n’y a fait. J’ai été contente de perdre les eaux 2 semaines avant la date prévue, pour un peu contrarier ce chemin tout tracé vers la salle d’opération.

Avez-vous reçu des remarques spéciales de votre entourage sur le fait d’être césarisée ?

Isabelle : Je ne me suis posée aucune question, encore une fois à l’époque encore on ne se prenait pas autant la tête sur le « devenir maman » et dans mon contexte (hypertension/risque de mort inutero et pour la mère), l’importance c’était juste notre santé physique.

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Isabelle lors de la MTBP n° 8 à Paris (crédit photo ; Lovelife Photographie)

Aurélia : Oui ! je fais des gros bébés !! donc on me l’avait un peu prédit et les gens n’ont pas eu l’air plus surpris que ça…Mon entourage a été aux petits soins après mes 2 césariennes.

Karima : Quand j’annonçais aux femmes autour de moi, que j’avais eu une césarienne, on me disait : « ah une césarienne, ma pauvre… » avec ce regard compatissant… Sans me victimiser, ça me permettait surtout de ne pas négliger le fait que ce fut une réelle épreuve.

Christel : Chacun y allait de son avis : « T’as tout essayé ? » « Et faire tourner le bébé dans le ventre ? »  » Tu peux pas accoucher par siège ? Moi je connais une fille qui… » « Non mais l’important, c’est que bébé aille bien« . Oui, merci.  C’est comme s’il fallait se « justifier » d’avoir une césarienne.

Comment vous avez-vécu la mise au monde via césarienne ?

Isabelle : J’ai pu allaiter, j’ai vu ma fille environ 1h30 après sa naissance, elle était lavée et habillée. C’est mon seul regret peut-être : ne pas avoir de photo d’elle « à la naissance » nue comme un ver 🙂

Les douleurs étaient gérables, j’étais debout avant même l’autorisation, je voulais m’occuper de mon bébé, cela m’a motivé à me bouger. Le plus dur,  c’était les moments d’allaitement : l’utérus était vraiment très douloureux, j’en pleurais au début. Mais j’ai fait avec.

Aurélia : Pour mon premier j’ai pu l’avoir en peau à peau quasiment de suite après ma césarienne donc la mise en place de l’allaitement et du lien d’attachement s’est faite en douceur et naturellement.  Mais pour ma deuxième cela a été un peu plus long car j’avais reçu beaucoup de médicaments et j’ai mis plus de temps à « atterrir »

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Aurélia lors de la MTBP n°7 à Paris (crédit photo : Hughes Amichi)

Mais coté soin j’ai complètement oublié de pensé à moi pour mon premier et à l’inverse mis un point d’honneur à me retrouver femme pour ma deuxième !

Karima : J’ai trouvé que le geste était très beau en réalité. Un peu comme une cigogne m’avait apportée mon bébé, tout propre, tout rose, enroulé dans un linge blanc, sans que je n’aie eu à souffrir pour la poussée. Comme je ne connaissais pas le sexe, le geste fut d’autant plus magique, avec son lot de surprises. Les heures qui ont suivi j’étais super bien, encore sous l’effet des anesthésiants. Par contre la fin de journée fut plus difficile. J’ai eu du mal à gérer notamment l’allaitement, car en effet sa mise en route est plus lente pour une maman césarisée. De plus à cause des douleurs que je ne parvenais pas à surmonter, je ne m’occupais pas de ma fille pour le change et le bain. Mon mari gérait tout. J’avais alors l’impression d’avoir tout échouer : mon accouchement, mon allaitement et mon maternage. Et puis le baby-blues est arrivé, et alors là j’ai beaucoup pleuré. Finalement avec un peu de patience, au bout de quelques jours, tout revient dans l’ordre.

Christel : J’ai cru que je n’allais rien voir…après l’intervention de l’anesthésiste, je suis quasiment tombée dans les pommes, un mal de tête énorme m’a envahi…Heureusement l’anesthésiste m’a rassurée et quelques minutes plus tard, ma petite était posée sur mon buste avec le papa à mes côtés. Une naissance magique. J’avais l’impression de planer et étais en totale admiration devant ce petit être dans la couveuse, que j’ai retrouvé peu de temps après l’opération. L’allaitement n’a pas été tout à fait évident, comme le bain que j’ai tenu à lui donner le jour suivant : j’étais vraiment « coupée en deux » !

Après coup, avez-vous eu le sentiment d’être bien « préparée » ?

Aurélia : Oui mais… Comme je travaillais dans l’hôpital où j’ai accouché, j’étais plus que préparée, pas de surprise, des lieux que je connaissais par coeur, une équipe familière, mais il ne faut jamais oublier que dans ces moments là on est maman et pas professionnelle…

Karima : Non, je n’étais absolument pas bien préparée. Très très frustrée par le manque d’information. C’est comme si la césarienne était un tabou, un secret, presqu’une honte… si l’accouchement par voie basse ne se passe pas bien. J’ai même eu une infirmière qui est venue me dire : « Ah je comprends madame, vous êtes triste parce que vous n’avez pas vraiment accouchée ! » Si si ! J’avais accouché ! Une césarienne est un accouchement !! Heureusement que mon ostéopathe a toujours été de bon soutien et a été le seul à comprendre ma détresse physique et mentale. Il m’a énormément aidé en venant me voir directement dans ma chambre 24h puis 72h après mon accouchement.

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Karima et Françoise d’Allo Parents Bébé à la MTBP n°7 (crédit photo : Hughes Aminchi)

Christel : Je n’ai pas été préparée à la césarienne, son déroulé, la douleur post opératoire, le soin de la cicatrice…Je m’en remettais 100% à l’équipe sur place, qui oubliait quelques heures après la césarienne de m’administrer les anti-douleurs et me laissais seule avec ma fille pour l’allaiter…Naïve, je ne savais pas si quelqu’un allait repasser pour m’aider, si je devais me débrouiller seule…La nuit a été terriblement longue. La leçon que j’ai retenue : il faut évoquer la césarienne en amont et ne pas hésiter à la maternité à biper et rebiper pour qu’on vous aide et qu’on vous consacre du temps!

Votre cicatrice, vous en dites quoi ?

Isabelle : Ma cicatrice est toujours là, 9,5 ans après. C’est une marque indélébile.

Aurélia : J’en dis que j’ai vraiment bien fait de demander des fils plutôt que des agrafes (que j’ai eu pour la première) car elle est toute fine et ne se voit déjà presque plus au bout de 3 ans ! En plus j’ai trouvé le post op de ma 2ème césarienne moins douloureux, je suis sortie à J2 !!

Karima : Ma cicatrice est magnifique ! Je suis très heureuse et soulagée car là aussi je me posais beaucoup de questions. Aujourd’hui 3 ans plus tard, je dois me concentrer pour la retrouver. Elle est très bien placée, sur le pli de l’élastique de la culotte. L’été qui a suivi j’ai quand même bien fait attention de ne pas du tout l’exposer pour éviter qu’elle ne change de couleur.

Christel : Elle est toujours là, à la fois discrète et visible.

Comment se sont passés les accouchements qui ont suivi ?

Isabelle : J’ai pu accoucher par voie basse pour ma 2ème grossesse. J’étais heureuse car je voulais voir l’autre façon de faire, mais j’aurais compris si j’avais dû avoir une autre césarienne. Pour moi l’essentiel est vraiment d’avoir son bébé, en pleine forme, ce n’est pas la façon de le faire naitre qui compte.

Aurélia : Pour ma part, si 3ème il y a, cela sera obligatoirement une troisième césarienne, donc projet de naissance indispensable pour accueillir un éventuel futur bébé au mieux…

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Christel lors de l’After MTBP n°6 (crédit photo : Carole J. Photographie )

Christel : Même si ma 2ème grossesse était rapprochée de la césarienne (20 mois), je savais qu’un accouchement par voie basse sur un utérus cicatriciel était possible si bébé se présentait dans des conditions optimales. Ma sage-femme a été super pour me préparer à tous les scénarios possibles, surtout que pour cette 2ème grossesse, j’étais sous traitement après une phlébite superficielle. Même si une césarienne a failli se présenter  au bout de longues heures de travail (rythme cardiaque affaibli), j’ai pu donner naissance à mon fils par voie basse.

Un conseil bien-être pour les mamans césarisées ?

Isabelle :  Prévoir de l’aide à la maison pour les choses lourdes, le ménage, etc. Encore plus après une césarienne, car les risques de déchirures sont plus importants. Et ne surtout pas se dire qu’on a raté un accouchement : on rate le bac, pas un accouchement.

Aurélia : Se laisser du temps en post opératoire et n’écouter que soi. Chacun son rythme, chacun sa douleur, chacun son vécu. Entourez-vous de douceur et de personnes ressources. Limitez les visites et reposez-vous avec votre bébé. L’idéal est de pouvoir avoir le papa qui reste pour vous aider avec bébé la nuit…

Karima : Toutes les futures mamans autour de moi prévoient leur trousse dictée par leur maternité. Il s’agit d’une trousse spécifique aux mamans qui accouchement par voie basse. Alors moi je conseille toujours mes copines « au cas où »… Car sous césarienne, il est possible que vous ne puissiez pas vous lever, faire votre toilette, ou accéder à la salle de bain. Du coup, moi, qui suis si coquette, c’était tout à fait inconcevable de me laisser aller. Voici ce que je conseille :

  • Une rallonge électrique : pour pouvoir brancher votre fer à lisser ou le sèche-cheveux de votre lit
  • Un petit miroir sur pied : pour pouvoir vous débarbouiller le visage ou vous maquiller de votre lit (prévoyez votre propre gant, je n’aime pas ceux des hôpitaux)
  • Des lingettes : lingettes démaquillantes, déodorantes ou encore intimes… là aussi j’ai usé de ces petits carrés en attendant la première vraie douche.
  • De l’eau de cologne : pour les mêmes raisons, comme je ne pouvais pas prendre de vraies douches, j’avais besoin de me sentir fraîche. L’eau de cologne me donnait un bon « coup de fouet » sans pour autant trop me parfumer, ce qui pouvait perturber mon bébé. J’ai gardé mon eau de cologne à la fleur d’oranger, dont l’odeur me replonge aux premiers jours de ma fille… ma madeleine de Proust.
  • Des vêtements spécifiques : oubliez tout ce qui comporte un élastique qui risque de toucher la cicatrice. Alors heureusement que j’avais acheté des robes de nuit amples et boutonnées pour faciliter la mise au sein.

Christel : Il n’est pas inutile si vous avez une césarienne programmée de vous préparer et de demander comment la naissance va se dérouler, comment l’incision sera faite et suivie, quelles sont les complications possibles  à la maternité puis au retour à domicile etc.  Mieux informée, vous serez plus sereine et vous aurez eu alors possibilité de rendre attentif votre entourage en amont à vos besoins, essentiellement tournés autour du repos. En cas de césarienne en urgence et/ou de mal-être, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide en contactant par exemple l’association Césarine ou Allo Parents Bébé. La maman ne doit aucunement être gênée de ressentir et de partager des doutes et des peines à ce moment là de sa vie!

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1 Commentaire
  1. Merci pour ces témoignages et tous ces articles sur la césarienne.

    Je viens d’avoir mon premier enfant par césarienne en urgence. Après 9 heures de travail, le médecin arrive dans la salle et on comprend tout de suite. Je redoutai terriblement la césarienne et à ce moment là tout ce que j’entends c’est « elle n’a pas sa tête engagée, elle fatigue ». En moins de 5 minutes trois ou quatre personnes arrivent et essayent tant bien que mal de calmer mes larmes.

    Me voilà dans le bloc, soulagé quand je vois le papa rentré tout équipé. Mais voilà, l’opération commence et je sentais tout. C’était vraiment de la douleur, pas du tout gérable pour moi. Donc ils décident de m’endormir complètement et là je vois le Papa sortir du bloc tout seul..

    Apparemment la césarienne a duré 15 minutes (une éternité pour le Papa), en sortant du bloc j’ai eu ma fille sur moi le temps d’une photo. J’étais tellement en apesanteur que je ne m’en souviens pas.

    Direction la salle de réveil, mon pire souvenir. La douleur était insupportable malgré la morphine et tout les médicaments possibles. De plus, j’ai fait une hémorragie qui ma beaucoup beaucoup fatigué. Après 4 heures dans cette salle, j’ai demandé à voir ma fille. Quelle joie de voir ma poupette dans son berceau.

    Une frustration persistait puisque je ne l’avais pas vu nue, ni pris dans mes bras. J’ai pu lui donner le biberon que le lendemain, et commencer à m’en occuper vraiment au bout du troisième jour.

    Aujourd’hui à la maison, le Papa au boulot, je rattrape le temps perdu et m’occupe au mieux de ma pepette. Je garde mon énergie pour elle, tant pis pour le ménage !

    J’ai beaucoup souffert mais on se remet petit à petit, et l’essentiel c’est que tout le monde soit en bonne santé.

    La voir s’éveiller tous les jours, c’est une belle récompense 🙂

    Joanna
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