Près d’un quart des couples rencontrent des difficultés pour avoir un enfant en France. Un chiffre en constante augmentation depuis 30 ans … pourtant les couples ne se sont jamais sentis aussi seuls face à ces soucis de fertilité et cette attente interminable. Isolement, colère, voire dépression sont le lot de nombreux d’entre eux. Comment y remédier ? Nous vous avons donné la parole et recueilli nombre de témoignages sur notre compte Instagram.
Un désert d’accompagnement psychologique ! Qu’il s’agisse des médecins, de ton entourage… les langues se délient aujourd’hui, mais il y a quelques années c’était très culpabilisant de ne pas y arriver. Ta vie est concentrée sur un espoir, vain, au détriment de ton travail, tes amis… Une grande solitude pendant très longtemps…
Comme @Princessepia, vous avez été très nombreuses à venir témoigner sur ce sujet sensible. Des témoignages forts, poignants, graves, mais aussi teintés de beaucoup d’espoirs dans toutes ces trajectoires de vie vers le bonheur. Pour beaucoup il s’agissait de l’une des épreuves les plus difficiles à surmonter de leur existence et pourtant il suffit d’une parole, d’un soutien, d’un geste d’amour pour que le sourire se réinstalle en attendant des jours meilleurs. S’il n’existe pas de programme miracle pour mieux vivre le calvaire de cet enfant naturel attendu, on a pu identifier, à travers vos témoignages, 4 grandes façons qui peuvent vous aider à mieux surmonter l’attente.
1. Infertilité : apprendre à se déculpabiliser
Quand ma gynécologue m’a expliquée que je n’allais pas tomber enceinte facilement, j’ai tout de suite un énorme sentiment de culpabilité. Je me suis souvenue cette fois à 25 ans où que j’avais décidé de mettre un terme à ma grossesse, à cause de mes études. Et si je l’avais gardée, finalement, il aurait eu quel âge ? Puis je me suis souvenue toutes ces années à prendre la pilule, parce que je ne voulais surtout pas tomber enceinte à cause de ma carrière. Et me voici maintenant à 38 ans, suppliant tous les médecins de faire un miracle sur cette nature que j’ai si souvent déjouée ! Julie
Dans cette solitude sourde qui devient comme une obsession pour beaucoup de mamans, la culpabilité résonne terriblement. C’est une étape que beaucoup de praticiens retienne, tant les questions sont dirigées : « est-ce que c’est à cause de mon avortement ? », « ai-je attendu trop longtemps ? », « est-ce-que c’est le stress de ma vie qui m’empêche d’avoir des soucis ? », « aurais-je dû consulter avant et faire des examens ? », « est-ce à cause de mon poids ? » « de ce que je mange », « les produits de beauté saturés en perturbateurs endocriniens que j’utilise ? »… Alors qu’en fait la vraie question qui brûle aux lèvres c’est : « pourquoi moi ?! ».
Et malheureusement, aucune explication scientifique et rationnelle pour vraiment y répondre ! Pourquoi vous, et pas elle ? Qu’a-t-elle fait de mieux? C’est ainsi, inutile de se torturer… Vous êtes née blonde ou brune, vous êtes grande ou ronde, vous avez des soucis de fertilité ou pas. Même si c’est très compliqué à relativiser, vous accabler de tous vos maux ne vous fera pas tomber enceinte pour autant… et risque même de retarder le processus !
- 80 millions : nombre de couples concernés par l’infertilité à travers le monde.
- 80 % des couples conçoivent naturellement un enfant au bout de 2 ans
- 60 % des couples qui éprouvent des difficultés conçoivent un enfant au bout de 1 an
- 15 % : c’est le pourcentage des couples connaissant un problème d’infertilité en France
- 33% : c’est le pourcentage d’infertilité féminine. Cette infertilité est souvent liée à des troubles de l’ovulation ou à un problème au niveau des trompes (infertilité tubaire).
- 20% : c’est le pourcentage d’infertilité masculine. C’est à dire les cas où seul l’homme à des soucis.
- 50 % des FIV (fécondation in vitro) concernent les femmes âgées de plus de 35 ans
- 28 000 femmes âgées de 40 ans environ ont accouché en 2007 alors qu’elles étaient environ 8000 en 1978.
Selon www.fertilite-info.fr
2. Une histoire de couple face à l’infertilité
J’ai eu un parcours de PMA, et en effet on se sent seule dans le sens où l’homme n’est pas au cœur des traitements (pour ma part). J’étais seule à sentir les effets indésirables, l’angoisse, l’attente, le stress, la gestion de la vie pro à côté… @mach_celine
Les problèmes de fertilité sont une véritable épreuve pour le couple. La déception des échecs, la multitude de rendez-vous médicaux et de procédures, la fatigue, l’incompréhension… autant d’éléments négatifs qui, mis bout à bout peuvent être source de disputes et de replis. Ne vous inquiétez pas, si c’est le cas, vous êtes des êtres humains avec des sentiments, c’est normal d’être lassée de cette situation. N’oubliez pas pour autant que vous êtes un couple, et donc un duo. Essayez de penser cette épreuve de vie comme un match à combattre en équipe. Cette perspective peut vous apporter des notions plus positives. Votre conjoint a autant sa place à jouer dans cette partie. C’est comme s’il vous offrez une passe décisive pour que vous mettiez le ballon droit au but (gardez cette métaphore footballistique précisément ça vous servira un jour…) ! Sa seule présence aux rendez-vous importants est indispensable mais pas toujours suffisante, vous aurez besoin de plus d’implication. N’hésitez pas à formuler vos demandes, car il sera difficile pour votre conjoint d’anticiper vos besoins. Il sera même tiraillé entre l’idée d’en parler, ou bien d’en faire un tabou pour ne pas vous replonger dans cette absence.
Très concrètement, si vous devez subir des injonctions, demandez à votre conjoint de vous les faire. Si vous avez des médicaments à prendre, demandez à votre chéri d’aller vous les chercher à la pharmacie… Et n’oubliez pas aussi que votre chéri a des états d’âme, qu’il peut être triste, angoissé et en colère comme vous face à cette situation qui dure. Lui aussi rêve d’être papa, de tenir dans les bras ce petit bébé, même s’il ne le porte pas en lui, il a ce besoin viscéral. Vous devez aussi le réconforter, quand vous vous en sentirez la force. Prenez soin de vous mutuellement, réunifiez vos forces pour être prêts face à ce parcours qui se soldera… par la force de votre amour… sûrement, on vous le souhaite, par une grossesse.
3. Être mieux informée sur l’accompagnement de fertilité
J’ai mis cinq ans avant d’avoir mon petit garçon après un parcours PMA (4 IAC, une endoscopie pour retirer de l’endométriose, 3 FIV). Aujourd’hui Augustin est là, il a 21 mois et on est fou de lui ! Mais lorsque je me suis confiée la première fois à ma gynécologue de l’époque pour lui dire que je trouvais le temps long (ça devait faire presqu’un an qu’on essayait), elle m’a répondu : « ce n’est pas la course »… Bon là je me suis tout de suite dit qu’il fallait que je change parce que je n’aurai pas une oreille attentive. @em_boyn
Je pense à la solitude face aux termes techniques avec lesquels il faut se familiariser, à la dépersonnalisation de notre corps face aux multiples examens, aux gens qui te disent d’arrêter d’y penser et que ça viendra… aux difficultés hormonales et aux changements que cela entraîne dans notre corps ou notre mental. Je pense à cette dernière injection que j’ai faite seule dans ma salle de bain… et puis finalement je pense à mon bébé aujourd’hui ! @lukybeautyfamily
Pour mieux surmonter cette épreuve et vous sentir moins seule il est important de comprendre exactement ce qu’il se passe dans votre corps. Pourquoi rencontrez-vous ce problèmes de fertilité ? Quels sont les antécédents dans votre famille ? Quels sont les protocoles mis en place ? Quels médicament prenez-vous ? Et quels sont les effets secondaires ? Quelles nouvelles méthodes peuvent être explorées pour votre cas ?… Être consciente de tous ces éléments est aussi une façon d’être active et de ne pas subir la situation. C’est très important que vous preniez place dans tout ce processus de traitements, à la fois par le corps et l’esprit, en formant une forme de résilience qui pourrait être la clef de votre problème. L’optimisme peut être source de désillusion à la longue, mais le réalisme de votre situation vous aidera à aller toujours de l’avant en entrevoyant les autres possibilités médicales mises à votre disposition. En étant informée, vos choix seront d’autant plus éclairés également. C’est pourquoi une relation de confiance doit se tisser auprès de tous les praticiens qui vous accompagnent dans ce cheminement. Vous ne devez pas avoir honte ou peur de poser vos questions, et qu’ils prennent le temps de vous expliquer les choses. Aussi de changer de praticiens ou de formuler avec plus d’insistance vos choix. Rentrer dans des processus de PMA n’est pas anodin même si le terme devient de plus en plus vulgarisé.
4. Lutter contre l’isolement quand on rencontre des soucis de fertilité
On se sent seule, très seule, car souvent l’entourage ne sait pas comment s’y prendre. Je me souviens d’une fois où j’ai explosé et où j’ai dit à mes amies que j’avais besoin d’elles, que j’avais besoin qu’elles prennent de mes nouvelles. C’est juste qu’elles ne savaient pas comment s’y prendre. @JessiJoliCoeur
Garder le secret pour ne décevoir que soi-même @Cec_dum
La solitude est souvent perçue comme la pire épreuve avant même les problèmes de fertilité. Surmonter cette angoisse de devoir toujours répondre aux mêmes questions : « alors tu le mets en route pour quand ton bébé ? », « ca y est tu en enceinte ? », « ah tu as une envie, ça ne serait pas… ? »… ou au contraire le non-dits, les regards pensant et compatissants aux baby-shower, les questions que l’on entend chuchoter « elle est toujours en traitement, elle n’a pas encore un peu gonflé ? »… Comment situer ce juste milieu ? Comment se sentir entourée, mais avant tout comprise ? L’idéal bien sûr est de rapprocher de femmes qui vivent la même chose que vous pouvez rencontrer à travers des associations, à votre salle d’attente médicale ou sur les forums et réseaux sociaux. L’aide d’un thérapeute peut aussi être salvatrice et vous aider dans certains blocages émotionnels qui peuvent quelque fois être la source de la stérilité. D’une façon ou d’une autre, il faudrait lutter contre l’isolement lié à la honte et à la lassitude.
Chaque soutien est important lorsque l’on attend si désespérément que le test tourne positif ! Ainsi AVA est celui qui vous permettra de vous reconnecter avec votre corps, mieux comprendre son fonctionnement, pour mieux cibler les zones d’ombres.
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crédit photo : @theshineproject
Toujours en quête d’évolution, Ava lance sa version 2.0, avec un bracelet plus élégant et un nouveau capteur optimisé pour une performance et un confort amélioré, une autonomie de batterie plus longue et une fonction d’alarme silencieuse pour réveiller les utilisatrices avec une vibration discrète.
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N’hésitez pas partager vos parcours, vos expériences et peut-être d’autres pistes pour supporter l’attente, surmonter la solitude et l’isolement. Merci à toutes les mamans qui ont pris le temps de répondre à nos questions sur Instagram.
Article-partenaire Ava
Et comment aider des amis qui ont tout essayé et ne pourront pas avoir d’enfant ? C’est tellement difficile quand nos propres enfants sont au centre de notre vie.
Le problème de l’infertilité m’est proche depuis mon enfance, quand j’ai eu un accident, on m’a dit tout de suite que je ne pouvais pas avoir d’enfants. Après l’université, j’ai rencontré mon futur mari, qui savait tout depuis le début, mais qui m’a quand même épousée. Il m’a dit que nous trouverions une issue ensemble ! Nous avons donc eu recours aux services d’une mère porteuse pour la naissance de notre enfant. C’est une étape très compliquée et probablement la plus sérieuse dans la vie des parents. Nous avons pendant longtemps cherché partout dans le monde et notre choix s’est porté sur une clinique de don et de maternité de substitution qui s’appelle le Groupe de reproduction humaine Feskov. Nous avons choisi une mère porteuse à distance par photo et questionnaire, et quand nous nous sommes décidés, nous sommes allés faire connaissance. Nous l’avons beaucoup aimée, et c’était merveilleux, parce qu’elle nous a donné un enfant.