Votre enfant se réveille la nuit ? Son sommeil est perturbé ? Vous ne comprenez pas ces terreurs nocturnes ? La fatigue et la nervosité gagnent votre couple et votre famille ? Plusieurs raisons peuvent expliquer ces troubles du sommeil, fréquents chez le bébé mais aussi chez l’enfant, alors que jusqu’ici il dormait…comme un bébé. Que faire pour qu’il retrouve les bras de Morphée plutôt que votre lit, pour répondre à ses besoins comme à ses peurs ? Aurélia Brand Deligne, sophrologue certifiée, spécialisée dans l’accompagnement des Femmes en Périnatalité, Enfants / Adolescents, et Troubles du Sommeil, nous livre ses astuces pour gérer les troubles du sommeil de nos tout-petits, et retrouver la sérénité.
Quelques explications
Outre le fait que les premières semaines, bébé mange environ toutes les 2 heures (un peu plus si vous êtes chanceuse), son sommeil est ensuite souvent perturbé par : des infections qui gênent la respiration (les rhino-pharyngites avec le « nez bouché », les bronchites avec la toux, les laryngites aiguës qui débutent souvent la nuit), un reflux gastro-œsophagien, des douleurs abdominales, une poussée dentaire…
Mais ces réveils multiples ne durent généralement que quelques mois. Et le fait de vous dire que « c’est normal » vous aidera à accepter ces nuits hachées. Mais quand l’enfant continue à se réveiller la nuit, que le manque de sommeil perdure et que la fatigue s’installe, les parents s’épuisent et les tensions se font sentir. Il faut agir et trouver de l’aide.
L’enfant peut être concerné par une (ou plusieurs) de ces manifestations, que nous allons détailler ensemble :
- Difficultés à s’endormir
- Réveils nocturnes
- Réveils précoces
Difficultés à s’endormir
Les difficultés à s’endormir viennent généralement de la PEUR : peur du noir, de la séparation des parents, de manquer un moment (ce moment partagé hors de sa chambre par ses parents et dont l’enfant peut se sentir exclu), des cauchemars. Un enfant fatigué peut aussi avoir du mal à s’endormir car il a besoin de libérer des tensions accumulées pendant la journée ou une émotion qu’il a du mal à contrôler.
Réveils nocturnes ou « terreurs nocturnes »
Les réveils nocturnes ou « terreurs nocturnes » : ce moment où l’enfant appelle en criant, paraît terrorisé, agité, s’assoit ou se jette dans son lit en hurlant. Généralement cette crise survient en début de nuit, période où la phase de sommeil profond est la plus importante, mais elle peut se reproduire plusieurs fois dans la nuit. L’enfant n’en aura souvent aucun souvenir au réveil, mais il se sentira fatigué par sa nuit agitée.
Le cauchemar se manifeste lui par un réveil brusque de l’enfant, angoissé par son rêve (de monstres, de mort, de disparition). Il survient généralement dans la 2ème partie de la nuit, moment où le sommeil paradoxal est le plus important. L’enfant doit arriver à se calmer rapidement pour se rendormir vite et ne pas être épuisé le lendemain.
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Réveils précoces
Les réveils précoces : le sommeil n’est pas linéaire, c’est une succession de cycles. À l’aube, l’enfant peut être en début de cycle, donc en phase de sommeil léger, soit il repart pour un cycle soit il se réveille peut-être gêné par la lumière, ou peut-être parce qu’il est un petit dormeur et que sa nuit était suffisante. Personnellement j’ai bien connu le problème. La chambre de mes enfants n’ayant pas de volet, j’ai installé 2 épaisseurs de rideaux occultant (et oui on ne lésine pas ! J’ai privilégié le sommeil à l’esthétique 😉 et ça a été assez concluant !
Les astuces
Quel que soit le type de trouble vécu, Aurélia vous livre quelques astuces pour répondre aux besoins de sécurité, d’apaisement et de confiance de votre enfant quand il se met au lit le soir ou qu’il se réveille la nuit.
AVANT LE COUCHER : « la boule des peurs » pour évacuer les tensions de la journée
Proposez à votre enfant de dessiner ses peurs, ses cauchemars habituels, tout ce qu’il ne veut pas retrouver dans son sommeil. Puis demandez-lui de froisser la feuille, d’en faire une boule pour y emprisonner ses peurs. Le fait d’écraser cette boule, de lui donner forme, va aussi permettre à l’enfant de décharger les tensions, les émotions négatives de la journée. Puis enfermez cette « boule des peurs » dans une boîte (ou même jetez-la à la poubelle mais il faudra la refaire le lendemain). En ayant emprisonné ses peurs, l’enfant se sent plus en sécurité et plus confiant.
Il est acteur, il apprivoise et maîtrise ses peurs.
AVANT LE COUCHER : « l’oiseau » pour s’apaiser avant le coucher
Proposez à votre enfant de faire l’oiseau. Faites-le avec lui pour lui montrer le geste et partager ce moment de détente. Debout les bras le long du corps, inspirez en levant les bras à l’horizontal sur les côtés comme pour imiter les ailes d’un oiseau. Puis expirez en soufflant par la bouche et en ramenant les bras le long du corps.
Refaites le mouvement une dizaine de fois, en allongeant un peu plus la respiration à chaque fois.
Puis invitez « votre enfant oiseau » à aller se coucher, à imiter l’oiseau qui va se lover dans son nid, bien au chaud, en sécurité, prêt à passer une bonne nuit de sommeil.
AU COUCHER : « l’éponge » pour évacuer les tensions de la journée
Proposez à votre enfant de s’imaginer comme une éponge. Allongé dans son lit, demandez-lui d’inspirer, de bloquer sa respiration et de serrer très fort tout son corps (ses jambes, son ventre, ses bras, son visage) comme une éponge pleine d’eau qu’il voudrait essorer. Puis dites-lui de souffler fort par la bouche en relâchant son corps.
Le refaire 3 fois.
Cet exercice est directement inspiré de la méthode de Relaxation Progressive de Edmund Jacobson (qui repose sur la relation entre les émotions et la décontraction musculaire) et va lui permettre de relâcher les tensions à l’origine de l’excitation.
AU COUCHER : « la respiration koala »
Allongez-vous contre votre enfant, votre ventre collé à son dos, dites-lui de poser une main sur son ventre et recouvrez sa main de la vôtre. Demandez à votre enfant de se concentrer pour faire comme vous et guidez-le :
Inspirez par le nez en gonflant le ventre, soufflez par la bouche tout doucement (comme si vous souffliez dans une paille) en dégonflant le ventre. Sentez comme les mains se soulèvent à chaque inspiration et s’abaissent à chaque expiration. À chaque respiration, la détente se fait plus profonde.
Respirer avec le ventre permet de mieux contrôler ses émotions (peur, stress, colère, irritabilité …), de se relaxer, de ralentir le rythme cardiaque, d’améliorer la confiance en soi. Cela permet aussi de mieux faire fonctionner l’esprit en oxygénant d’avantage le cerveau et de mieux faire fonctionner le corps en évacuant les toxines.
Cet exercice simple est d’autant plus précieux qu’il va calmer votre enfant mais aussi vous apporter de la sérénité (à un moment où parfois on peut s’énerver, et s’impatienter, fatigué de sa journée de travail et pressé de faire tout ce qui nous attend encore !). Réciprocité intéressante, non ?
Merci à Aurélia pour ces astuces !
Aurélia Brand Deligne, Sophrologue certifiée, spécialisée dans l’accompagnement des Femmes en Périnatalité, Enfants / Adolescents, et Troubles du Sommeil.
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