La vaccination est un passage obligé pour tous les jeunes parents, et rendue d’autant plus nécessaire si votre bébé vous suit en voyage ou intègre une structure collective. Depuis plusieurs années de nombreuses informations circulent sur les vaccins : les effets nocifs sur la santé, les différents lobbys qui servent les intérêts des grands groupes pharmaceutiques… Le sujet est d’ailleurs revenu sur le devant de la scène suite à une baisse de la couverture vaccinale en France mais surtout suite au retour de la rougeole dans certaines régions ! Difficile de démêler le vrai du faux sur la vaccination, une pratique datant pourtant de plus de 2 siècles !
Votre enfant est né après le 1er janvier 2018 ? Vous êtes futur parent et vous souhaitez être le/la mieux informé(e) sur la vaccination ? Vous trouverez dans cet article différents éléments sur la vaccination, les études, les recommandations d’experts et le nouveau calendrier vaccinal pour les bébés (enfant âgé de moins de 18 mois).
Petit rappel sur la vaccination
On l’a tous appris à l’école, dans nos manuels d’Histoire, c’est Louis Pasteur qui a administré le premier vaccin à un humain (en l’occurrence un petit garçon de 9 ans après une morsure par un chien soupçonné d’avoir la rage) en 1885. Le premier vaccin contre la rage a donc vu le jour à l’aube du 20ème siècle. Les années 1920 voient apparaître les vaccins contre la tuberculose (BCG), la diphtérie, le tétanos et la coqueluche. Ce n’est qu’au milieu siècle que le vaccin contre la grippe sera élaboré et sera inoculé notamment aux soldats américains en partance pour l’Europe.
Mais finalement quel est le principe de la vaccination ? Une question pas si banale que cela… La vaccination est le fait d’administrer un antigénique (le vaccin) dont l’objectif est de stimuler le système immunitaire afin qu’il développe une immunité face à cet agent infectieux. La substance active que contient le vaccin est un antigène dont la pathogénicité (capacité à générer une maladie) est atténuée dans le but de stimuler les défenses immunitaires. La réaction immunitaire permet une mise en mémoire de l’antigène afin que l’immunité acquise lors de ce « contact » puisse s’activer rapidement et de manière plus forte lors d’une vraie contamination.
Pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la vaccination est une des pratiques sanitaires les plus efficaces et économiques. Grâce aux nombreuses campagnes de vaccination, la variole a été éradiquée depuis 1980. La vaccination a également permis de réduire presque totalement les cas de poliomyélite et de faire baisser de manière significative la mortalité due aux cas de diphtérie, tétanos, coqueluche, tuberculose et à la rougeole.
Qu’est ce qui a changé depuis le 1er janvier 2018 ?
Depuis le 1er janvier 2018 le nombre de vaccins obligatoires est passé de 3 à 11. Auparavant seuls les vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite étaient obligatoires pour les bébés de moins de 2 ans. Depuis un an et demi, huit autres vaccins auparavant recommandés deviennent obligatoires. Il s’agit des vaccins suivants :
- coqueluche
- hépatite B
- rougeole
- oreillons
- rubéole
- pneumocoque
- méningocoque C
- haemophilus influenzae B
C’est donc 10 injections qui seront administrées obligatoirement aux bébés nés après le 1er janvier 2018 jusqu’à leurs 2ème printemps (obligation non rétroactive). Même si une grande majorité des enfants (environ 7/10) bénéficiaient déjà de ces huit vaccins, les jeunes parents réfractaires devront néanmoins se soustraire à cette nouvelle législation vaccinale sous peine de se voir refuser l’admission en collectivité (crèche, école…) mais également d’encourir une amende voire même des poursuites pénales dans le cadre de la protection des enfants (uniquement dans le cas d’un handicap présent des suites d’un manque de vaccination). Ces nouveaux vaccins obligatoires seront pris en charge à 100 % (65 % par l’Assurance Maladie et 35 % par les assurances complémentaires) sur prescription médicale.
Une nouvelle obligation vaccinale qui n’est pas le fruit d’une décision unilatérale du Ministère de la Santé mais bien celui d’une concertation citoyenne sur la vaccination, composée de civils, qui a rendu son rapport au Ministère en présentant ses recommandations face à une couverture vaccinale insuffisante et la réapparition de certaines épidémies comme la rougeole.
Vous pouvez retrouver le calendrier des vaccinations 2019 ici.
Le contexte en France
Le scepticisme face à la vaccination ne date pas d’aujourd’hui. En 1998 déjà une étude du médecin britannique Andrew Wakefiled est publiée dans la revue médicale The Lancet démontrant le lien entre le vaccin contre la rougeole et l’autisme chez les enfants en bas âge. Après un démenti de cette étude (dont les résultats auraient été truqués) et les nombreux autres rapports publiés ne suffiront pas à rassurer et endiguer la méfiance de certains… Des associations « antivax » n’ont pas tardé à relayer ces propos et à prendre de l’ampleur.
Une méfiance qui s’est même aggravée puisqu’une étude de l’institut de sondage américain Gallup, pour l’ONG médicale britannique Wellcome publiée mi-juin, démontre qu’un français sur trois ne croit pas que les vaccins soient sûrs. Ce qui nous place en tête des 144 pays interrogés (140 000 personnes ont été interrogées pour réaliser cette étude). Selon les auteurs, la France fait face à une rupture de confiance des français face à la science, le gouvernement et l’industrie pharmaceutique. En avril dernier, l’agence sanitaire de santé publique en France publiait une étude dans laquelle 91 % des parents d’enfants âgés de moins de deux ans considéraient la vaccination comme importante. Des résultats plus modérés mais qui révèlent encore quelques méfiances quant à la vaccination.
Aucunement opposés à la vaccination, les Professeurs Luc Montagnier, Prix Nobel de Médecine et Henri Joyeux, Prix international de Cancérologie invitent à la précaution et à la liberté vaccinale à tous les Français, telle qu’elle est appliquée en Suède, Allemagne et dans d’autres pays du monde. L’intérêt de la santé de l’enfant, c’est ce qui doit primer avant tout.
Ils militent pour conserver la vaccination contre Diphtérie-Tétanos-Polio avant les 18 mois de l’enfant dans sa forme antérieure sans aluminium et s’opposent pour 3 raisons essentielles à l’obligation vaccinale des 11 vaccins proposée dès la 6ème semaine de vie du nourrisson, dont les défenses immunitaires sont en construction :
• la somme des vaccins proposés injecte au nourrisson une quantité d’aluminium excessive, adjuvant bio-persistant ayant démontré sa nocivité localement au point d’injection et aussi sa pénétration sous forme d’agrégats aluminiques jusqu’au cerveau et dans d’autres zones du corps (os, reins) comme cela a été démontré chez les ouvriers respirant les poussières lors de l’extraction de la bauxite (maladies professionnelles).
De plus, l’aluminium présent dans les vaccins vétérinaires s’est révélé toxique pour les animaux, responsable directement ou indirectement de sarcomes (cancers de mauvais pronostic) dans la zone de vaccination dans les 3 ans post vaccination et dans d’autres zones du corps 5 ans plus tard : ostéosarcomes, fibrosarcomes, chondrosarcomes.. au niveau des membres, du thorax et de l’abdomen. Nos chats seraient-ils mieux soignés que nos enfants, puisque l’aluminium a été retiré des vaccins vétérinaires par une filiale de Sanofi ?
• l’excès de vaccins peut être responsable de mort subite du nourrisson dans les jours ou les mois qui suivent la vaccination : 250 à 300 cas sont répertoriés en France dont 25% des cas n’ont pas de cause précise. Selon une enquête scientifique menée pour un procès aux Etats Unis, l’hypervaccination déclencherait la formation subite de cytokines, molécules inflammatoires toxiques pour un organisme fragile.
• la vaccination contre l’hépatite B pour un nourrisson de 6 semaines n’a aucun intérêt de santé et peut être délétère dans l’avenir, en particulier responsable de phénomènes allergiques, de maladies auto-immunes dont les maladies neuro-dégénératives, sclérose en plaques en particulier, chez des enfants ou adolescents.
Ils rappellent que l’allaitement maternel tel qu’il est recommandé par l’OMS, 6 mois intégral et une année matin et soir avant et au retour du travail est l’idéal pour la santé du nourrisson et celle de sa mère quand elle est en bonne santé. Il assure les défenses immunitaires du nourrisson et évite les vaccinations précoces qui peuvent être prévues au-delà de la 2ème année de l’enfant.*
Extrait de la conférence du 7 novembre 2017
Suite aux informations relayées par des associations anti-vaccins, des professionnels de santé et même des influenceurs, certains parents ne font pas vacciner leur bébé ou bien tardent à le faire. Dans certaines régions, la couverture vaccinale optimale de 95 % n’est pas atteinte et la rougeole, que les spécialistes pensaient voir disparaître, a fait son grand retour en France mais aussi dans le monde ! Plusieurs foyers ont été recensés comme l’Alsace, Tours, Toulouse ou encore la Côte d’Azur. Ces nouveaux cas de rougeole inquiètent l’OMS qui les surveille de près comme aux Etats-Unis, au Brésil ou encore au Soudan où des foyers de la rougeole ont fait surface. Il faut rappeler que le virus de la rougeole est très contagieux et peut entraîner des complications graves notamment chez les jeunes adultes. Envoyé Spécial a consacré une partie de son émission à la réapparition de la rougeole et à travers plusieurs témoignages est revenu sur les rumeurs qui entourent encore la vaccination. Revoir le reportage d’Envoyé Spécial spécial « Rougeole » diffusé le 9 mai dernier.
Malgré une défiance toujours présente chez certains parents, cela n’empêche pas la Ministre de la santé de dresser un premier bilan positif puisque la part de nourrisson ayant reçu les 11 vaccins obligatoires est passée de 93,1 % à 98,6 % entre le premier semestre 2017 et 2018. Ces bons résultats se vérifient dans les régions où ces vaccins étaient le moins administrés : Occitanie, Paca et Rhône-Auvergne-Alpes.
Le sujet de la vaccination est donc un sujet délicat et très personnel. Notre article n’a pas vocation à vous persuader de ce qui est bon ou non pour votre enfant. Mais simplement à mettre en avant toutes les informations nécessaires pour vous faire votre propre opinion. Si vous avez la moindre question ou si vous souhaitez des conseils sur la vaccination, n’hésitez pas à en parler à votre médecin, pédiatre, sage-femme ou infirmier.